FLASH - Sur le fondement de l’article 40 du code de procédure pénale, le député LFI Aymeric Caron indique avoir saisi la procureure de la République pour signaler les propos du grand-rabbin de France, Haïm #Korsia, « faisant publiquement l’apologie de crimes de guerre à Gaza ». pic.twitter.com/CesvDNdJrQ
— Brèves de presse (@Brevesdepresse) August 27, 2024
« Il faut qu’on se batte tous pour ça », lance Korsia sur BFM TV le 26 août 2024. « Ça », c’est la République, et aussi la religion juive, qui seraient, selon lui, menacées en France par LFI, Mélenchon et ses sbires.
Une fois n’est pas coutume, la journaliste de BFM TV est une vraie journaliste : elle ne se laisse pas intoxiquer par les réponses accusatoires ou fausses du grand rabbin, qui se pense intouchable.
Korsia : Voilà pourquoi j’ai parlé d’antisémitisme d’ambiance. C’est quand vous créez une sorte de possibilité, je dirais presque une façon de dire, c’est, allez maintenant on peut. Maintenant vous pouvez parce qu’il y a quand même des raisons pour pouvoir dire et faire ce que vous voulez. C’est ça, cette sorte de désinhibition maintenant de l’antisémitisme qui devient intolérable.
Journaliste : Vous avez entendu quelqu’un à La France insoumise dire allez-y, vous pouvez vous en prendre aux juifs ?
Korsia : Mais quand vous excluez par exemple des juifs de telle ou telle manifestation, quand vous appelez à dire que le Hamas a raison, qu’il résiste, vous dites en fait ce que le Hamas a fait, vous pouvez le faire. Un petit gamin qui viole une enfant, il le fait pas de rien ! Il le fait parce qu’on lui explique que les héros du Hamas ont agi de la sorte envers des femmes et des filles en Israël et donc lui, légitimement, peut-être dans une perte de conscience qui est tragique, mais qui amène à l’action. Réécoutez le poème de Kipling qui vous dira lorsque vous parlez à des gueux qui excitent des sots, voilà ce qui se passe.
Journaliste : Haïm Korsia, est-ce qu’on peut participer à une manifestation propalestinienne pour soutenir la population gazaouie, arborer un drapeau palestinien, condamner les massacres qui sont commis en ce moment à Gaza, tout en n’étant pas qualifié d’antisémite ?
Korsia : Bon, les massacres dont on parle à Gaza, c’est un fait de guerre, qui incombe au Hamas, qui ne rend pas les otages que les terroristes du Hamas ont pris. Qui continuent à envoyer des missiles sur Israël, qui refusent toutes les propositions d’arrêt des combats qui sont proposées par la France, par l’Amérique.
Journaliste : Mais c’est les populations civiles qui trinquent.
Korsia : En tout cas, c’est un fait de guerre qu’aucun pays au monde ne mènerait comme le fait Israël. Moi je suis pas l’avocat d’Israël, je suis pas ambassadeur d’Israël. Mais j’ai absolument pas à rougir d’ailleurs de ce que Israël fait dans la façon de mener les combats, c’est-à-dire une façon où l’armée israélienne fait prendre des risques à ses propres militaires.
Journaliste : Vous êtes pas mal à l’aise avec la politique qui est menée par Benyamin Netanyahou à Gaza ?
Korsia : Je suis jamais mal à l’aise avec une politique qui consiste à défendre ses ressortissants.
Le clou final
Journaliste : Je suis juste en train d’essayer de comprendre pourquoi c’est si difficile de condamner aussi les massacres qui sont commis à Gaza.
Korsia : Parce qu’ils sont pas du même ordre.
Yonathan Arfi, le président du CRIF, a volé au secours de Korsia, malgré ces propos intolérables :
« Le Grand-rabbin de France, Haïm Korsia, est plus républicain que tous les députés LFI ! Aymeric Caron trahit jour après jour les valeurs de la République en attisant les divisions et la haine. Alors qui doit être condamné ? »
On verra s’il reste une justice en France.
Aymeric Caron sur X
« Les masques sont tellement tombés depuis quelques mois.
Le grand rabbin Haïm Korsia déclare tranquillement qu’il soutient le génocide en cours à Gaza, qu’il est mérité, et laisse comprendre sa détestation des Palestiniens dont il affirme qu’il est choquant de montrer le drapeau.
Apologie de crimes de guerre et de crimes contre l’humanité. Ce sont des délits punis par la loi.
Sera-t-il, comme certaines personnes qui défendent les droits des Palestiniens, convoqué par la justice ?
(Ah, et bien sûr l’antisémitisme en France, c’est la faute à ceux qui dénoncent le génocide). »