Elles ne se feront peut-être plus sonner les cloches. La cour d’appel de Paris a confirmé ce jeudi la relaxe de huit militantes du groupe féministe Femen qui étaient jugées pour avoir dégradé une cloche lors d’une action à Notre-Dame de Paris.
Deux surveillants qui les avaient chassées de l’édifice ont quant à eux été condamnés à des amendes avec sursis, un troisième a été relaxé.
Inna Shechenko, la dirigeante du mouvement Femen, a réagi par un tweet provocateur. « Notre-Dame : les filles ont gagné contre les dieux », a-t-elle déclaré sur Twitter.
Le 12 février 2013, les Femen avaient célébré à leur manière le renoncement du pape Benoît XVI. Incognito dans le flot des touristes, elles étaient entrées dans la cathédrale avant de tomber le manteau pour se jucher sur le socle de trois cloches, exposées provisoirement dans la nef à l’occasion du jubilé des 850 ans de Notre-Dame de Paris. [...]
« Franchement, je suis soulagée, j’avais peur que la cour d’appel soit plus sévère mais c’est logique que l’on soit relaxé, il n’y avait rien dans le dossier » a réagi Eloïse Bouton, l’une des prévenues, jointe au téléphone par le Parisien.fr « La Justice s’en est tenue aux faits et n’a pas focalisé sur l’aspect polémique ou politique et ça c’est bien. » analyse l’ex-Femen. Eloïse Bouton attend toujours une date pour son procès en appel dans une autre affaire, celle de l’église de la Madeleine.