Le président de l’université de Toulouse II-Le Mirail a annulé hier le meeting pro-palestinien qui devait se tenir dans l’établissement. Une décision prise « à la demande du rectorat », en raison du risque de troubles que menaçait de provoquer ce meeting.
« Vous avez pris la décision de faire en sorte que soit annulé le meeting (...), j’en prends acte » écrit le président de l’université Toulouse II-Le Mirail dans une lettre adressée au recteur. Ce dernier, qui a demandé l’annulation du meeting « Palestine vaincra » organisé par le collectif Coup pour Coup 31, évoque un « risque de trouble manifeste à l’ordre public ».
Contesté par le CRIF, cette manifestation devait se dérouler en présence d’un représentant du Front populaire de libération de la Palestine, organisation considérée comme terroriste par l’Union européenne. « Les organisations soussignées s’indignent des pressions faites le 28 novembre par le CRIF pour faire interdire une réunion de soutien à la résistance palestinienne à l’Université Toulouse II-Le Mirail. Ces pressions viennent avec une série d’autres tentatives pour assimiler le soutien aux palestiniens à de l’antisémitisme, comme lors des attaques récentes contre le groupe Zebda », regrettent les membres de Coup pour Coup 31.
De son coté, Nicole Yardeni, présidente régionale du CRIF, qui avait demandé et obtenu un stand d’information devant l’université pendant le meeting, « regrette que Jean-Michel Minovez n’ait pas eu la sagesse lui-même de considérer la qualité des intervenants liés à une organisation terroriste avant de donner son accord au meeting, et son attitude peut faire craindre d’autres événements du même ordre ».
Le meeting, annulé par l’université se tiendra tout de même dans les locaux du NPA de Toulouse samedi à 14 h « avec Abu Sami, représentant du Front Populaire pour la Libération de la Palestine » précise le Collectif dans un communiqué.
Guillaume Truilhé