On est loin de « l’alliance entre égaux » et du « zéro licenciement », promis par Arnaud Montebourg, puis par Emmanuel Macron.
Le rachat de la branche énergie d’Alstom par General Electric (GE), qui attend le feu vert de la Commission européenne pour le 11 septembre, était bien un marché de dupes. Selon des informations confidentielles révélées par le cabinet d’audit Secafi aux syndicats d’Alstom début juillet, l’Américain prévoirait de supprimer 10.300 postes dans le monde, dont 2.000 en France, sur les 65.000 emplois concernés par l’opération.
Interrogée en comité d’entreprise le 8 juillet, Clara Gaymard, la patronne de GE dans l’Hexagone, n’a pas démenti. Elle a seulement réitéré l’engagement de créer « 1.000 emplois nets en France ». De son côté, le service de communication de GE, que nous avons consulté, conteste le chiffre de 10.300 emplois menacés mais reconnaît qu’il y aura des suppressions de postes.