Le New York Times annonce la mort d’Alois Brunner, l’un des nazis les plus recherchés au monde.
Le quotidien d’outre-atlantique tient cette information d’Efraim Zuroff, responsable de la filiale israélienne du Centre Simon-Wiesenthal, qui a déclaré qu’il avait été rayé de la liste des nazis traqués suite aux révélations d’un ex-membre du BND (service secret allemand) au Proche-Orient et s’est déclaré désolé qu’il n’ait pas pu rendre des comptes devant la justice.
L’ancien capitaine SS Alois Brunner est décédé de mort naturelle en 2010, à l’âge de 98 ans en Syrie, et a été mis en terre à Damas dans un endroit inconnu. Il a fui dans ce pays dans les années cinquante sous le pseudonyme de docteur Georg Fischer grâce à un faux passeport de la Croix-rouge via l’Égypte.
Membre du SD (Sicherheitsdienst : service de renseignements de la SS), il fut embauché par le parti Baas, sous Hafez el-Assad, pour ses compétences dans ce domaine. Le Mossad a tenté par deux fois de l’assassiner en 1961 et 1980, via des colis piégés qui lui firent perdre un œil et trois doigts.
Alois Brunner est resté fidèle à la doctrine nazie, déclarant au Chicago Sun Times en 1987 à propos des juifs morts durant la Seconde Guerre mondiale :
« Tous méritaient de mourir parce que c’étaient les envoyés du diable et des ordures humaines. Je n’ai aucun regret et je le referais. »
En août de la même année, Interpol lançait contre lui un mandat d’arrêt international.