Rappel : Thomas Wieder est l’envoyé du journal Le Monde contre la montée du sentiment national en Allemagne. Il se rassure en pensant que cette montée est sous contrôle du renseignement. Pas sûr que cela suffise à éteindre la colère du peuple allemand contre la politique migratoire massive de Merkel et de Bruxelles !
Régionales en Thuringe L’extrême droite en tête dans toutes les catégories d’âge sauf chez les + de 60 ans. Pour rappel, le candidat de l’AfD dans la région est le chef du courant le plus radical du parti, un courant « mis sous surveillance » par les renseignements intérieurs pic.twitter.com/2n7r1gFGbk
— Thomas Wieder (@ThomasWieder) October 28, 2019
La déception des uns faisant la joie des autres, voyons la réaction de Bruno Gollnisch :
En Allemagne comme en France, la droite qui a trahi le peuple se retrouve doublée sur sa droite. L’effondrement des partis de cohabitation et de collaboration avec le Système plus la montée des extrêmes constituent le grand phénomène politique de ce nouveau siècle.
Angela Merkel essuie un nouveau revers. L’extrême droite allemande, emmenée par sa figure la plus radicale, a enregistré une forte progression lors d’un scrutin régional dimanche en devançant le parti conservateur de la chancelière allemande et son partenaire de coalition, le Parti social-démocrate (SPD).
Selon les projections des chaînes de télévision publiques, l’Alternative pour l’Allemagne (AfD) est, avec 23,5 %, arrivée en deuxième position lors de l’élection régionale en Thuringe, dans l’ex-Allemagne de l’Est communiste, faisant plus que doubler son score du précédent scrutin de 2014.
Derrière ce mouvement antimigrants et eurosceptique, l’Union chrétienne-démocrate (CDU) d’Angela Merkel termine à 21,8 %, soit un repli de près de 12 points en cinq ans dans cet État qu’elle dominait jadis sans partage. Il s’agit de son plus mauvais score jamais réalisé dans cette région depuis la réunification allemande en 1990. Leur chef de file en Thuringe, Mike Mohring, a reconnu un « résultat douloureux ». Pour la CDU et les sociaux-démocrates, partis traditionnels de gouvernement ayant dominé la vie politique d’après-guerre, ce scrutin constitue une énième déconvenue de nature à fragiliser un peu plus le gouvernement fédéral d’Angela Merkel.
L’extrême droite en progression constante
L’extrême droite a, elle, parlé d’un « séisme » électoral en sa faveur. Sa figure de proue dans cette région, Björn Höcke, tenant de l’aile plus droitière du mouvement, a estimé que l’AfD, en progression constante depuis 2015 et l’arrivée de centaines de milliers de migrants dans le pays, était « en train de devenir un grand parti populaire national ».
Ce score est d’autant plus notable que l’AfD a été très critiquée juste avant le scrutin à la suite d’un récent attentat antisémite et xénophobe ayant fait deux morts à Halle, dans l’État régional voisin de Saxe-Anhalt, et commis par un sympathisant néonazi. Björn Höcke lui-même s’est vu accuser d’avoir préparé le terrain idéologique pour l’auteur des faits par ses déclarations contre la culture allemande de repentance pour les crimes nazis.
Il a par exemple qualifié le Mémorial de la Shoah à Berlin de « monument de la honte ». Björn Höcke s’est félicité de voir que son électorat n’a pas cédé « aux campagnes de diffamation ». La présidente du SPD par intérim, Malu Dreyer, s’est dite « choquée » qu’un tenant de la droite la plus ultra obtienne un pareil succès.
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