Le vice-ministre de la défense algérien est mort à 79 ans d’une crise cardiaque, selon la présidence. Il était le véritable homme fort du pays, malgré l’élection d’Abdelmadjid Tebboune.
Sur le devant de la scène après avoir arraché début avril la démission du président Abdelaziz Bouteflika, le général Gaïd Salah était le visage du haut commandement militaire, qui a assumé ouvertement la réalité du pouvoir jusqu’à l’élection le 12 décembre d’Abdelmadjid Tebboune comme nouveau chef de l’État. Malgré l’élection – contestée – d’un nouveau président, c’est bien Gaïd Salah qui dirigeait l’Algérie.
[…] Gaïd Salah était l’un des derniers représentants au sein de l’armée des anciens combattants de la guerre d’indépendance (1954-1962) […] Il incarnait la mutation d’une armée devenue une institution puissante, sûre d’elle et repue de richesses.
Nommé chef d’état-major de l’armée en 2004 par le président Bouteflika, il […] préférait manœuvrer dans l’ombre, en s’abritant derrière un pouvoir civil de façade. Il fut un indéfectible soutien de M. Bouteflika tout au long de sa présidence, avant d’obtenir sa démission en avril pour tenter de calmer le mouvement de contestation populaire, le Hirak […].
Ces derniers mois, il était devenu la dernière figure du « système » qui dirige l’Algérie depuis 1962, rejeté par le Hirak. […] Sa mort survient onze jours après une présidentielle qu’il avait tenu à organiser le 12 décembre pour élire un successeur à M. Bouteflika, malgré l’opposition farouche du mouvement de contestation qui voyait ce scrutin comme une manœuvre du « système » pour se régénérer.
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