Dans son essai L’Algérie, sortir de la crise, paru en 2015, l’ex-ministre des Finances Abdellatif Benachenhou expliquait que la production d’hydrocarbures serait largement absorbée par la demande locale à l’horizon 2030.
Même si des politiques d’économie d’énergie et de développement d’énergies renouvelables sont lancées d’ici là, « à l’horizon 2022, la consommation locale de pétrole ne permettra plus d’exportations, écrit l’ex-ministre et ami de Bouteflika. En 2030, la consommation locale de gaz représentera 85 % de la production commercialisée ». Ce constat est partagé par l’ancien PDG de Sonatrach Abdelmadjid Attar.
Au-delà de 2025, expliquait-il en 2016, « si aucune mesure n’est prise, notamment en matière de modèle de consommation énergétique, il est très peu probable que la production d’hydrocarbures conventionnels puisse satisfaire en même temps les besoins de consommation interne et le même niveau absolu de rente financière ». En clair, il n’y aura plus de pétrole et de gaz à exporter, et les ressources en devises du pays se seront taries, même avec un baril à 140 dollars.
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Or, à l’horizon 2030, les besoins énergétiques de la population – 50 millions d’habitants – devraient avoir doublé. C’est dire l’urgente nécessité de sortir du tout-pétrole, avec ou sans la planche à billets.
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Algérie/pétrole : Ahmed Ouyahia amadoue les investisseurs étrangers
Révision de la loi sur les hydrocarbures, constructions de nouvelles raffineries… Le Premier ministre algérien Ahmed Ouyahia surprend les compagnies pétrolières étrangères. Le chef de l’exécutif algérien qui a effectué hier, 1er octobre, sa première visite de terrain, veut encourager les investissements dans les secteurs pétrolier et gazier.
Ce dimanche 1er octobre, lors de sa toute première visite de terrain de deux jours au Nord-ouest d’Algérie, Ahmed Ouyahia qui a choisi de se rendre dans le complexe pétrochimique d’Arzew à 30 km à l’est d’Oran, a beaucoup insisté sur la nécessité de réviser la loi sur les hydrocarbures. Pour le premier ministre algérien, « l’Algérie doit se mettre au diapason, notamment dans le secteur pétrolier, pour attirer les investisseurs étrangers et améliorer les recettes financières du pays ».
Nommé à la tête de l’exécutif algérien mi-août dernier, il doit sauver un pays « au bord du gouffre ». Le déficit budgétaire algérien qui s’établit à 13,7% en 2016, a mis le voisin du Maroc dans « une situation infernale » car le pays est également contraint de dépenser annuellement plus d’un milliard de dollars dans l’importation des carburants, or l’Algérie exporte du brut.
Une douloureuse situation qui pousse le Premier ministre à vouloir revoir les lois de son pays en matière d’investissement, notamment dans le secteur pétrolier qui représente 95% des exportations et 75% des recettes publiques. Trois mesures sont envisagées par Ouhiya pour changer la donne.
L’Algérie va relancer l’exploitation du gaz de schiste
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Mais ce n’est pas tout car l’Algérie qui avait suspendu en janvier 2016 l’exploitation du gaz de schiste à cause de la chute du prix du pétrole veut aussi reprendre l’exploitation de cette ressource. Le gouvernement encourage d’ailleurs l’investissement dans ce secteur.