La pollution et les modes de vie sont à l’origine d’une chute accélérée de la concentration des spermatozoïdes chez l’homme. Ce déclin est désormais observé dans le monde entier, indique une méta-analyse publiée mardi 15 novembre.
Le déclin rapide de la fertilité masculine ne concerne pas seulement les pays du Nord, mais le monde entier. Loin de ralentir pour se stabiliser, le phénomène est en forte accélération. Ce sont les éléments saillants de travaux de synthèse, publiés mardi 15 novembre dans la revue Human Reproduction Update, les plus exhaustifs conduits à ce jour sur la chute de la concentration de spermatozoïdes chez l’humain.
Les causes de ce déclin font, depuis une vingtaine d’années, l’objet de nombreuses recherches, pointant des facteurs individuels liés au mode de vie (tabagisme, sédentarité, alimentation, etc.) et des causes environnementales liées à la pollution atmosphérique, à divers médicaments et à l’omniprésence de certaines substances de synthèse dans l’environnement et la chaîne alimentaire (plastifiants et pesticides notamment).
[...] au cours de ces quarante-six années, la concentration moyenne de gamètes dans le sperme de la population masculine générale est passée de 101 millions par millilitre (M/ml) à 49 M/ml. Un niveau déjà considéré comme celui d’un homme « subfertile », souligne Mme Swan. « La France ne fait pas exception, précise Hagai Levine. En France, grâce à la disponibilité de données de bonne qualité, nous avons la certitude qu’il y a un déclin fort et durable, comme ailleurs dans le monde. »