Une tribune de Caroline Éliacheff, pédopsychiatre et psychanalyste, et Céline Masson, psychanalyste et universitaire, dont nous avons déjà relayé les propos de bon sens éclairés (voir l’article en renvoi).
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[…] À propos de ces mineurs dits « transgenres » (le sont-ils tous ?), nous travaillons avec nos collègues français et étrangers qui ont une longue pratique auprès de ces adolescents (SEGM aux USA, Angleterre, Suède, Canada, Belgique). […]
Les spécialistes cités plus haut minimisent l’augmentation des demandes de jeunes qui se disent « transgenres ». Pourtant, leur accroissement exponentiel est observé de façon concomitante en Grande-Bretagne, aux USA, au Canada, en Australie. Il concerne essentiellement les filles de 13 à 17 ans. Mais il est vrai que partant de très bas, ces augmentations ne concernent qu’une fraction peu importante de cette population. En revanche, la portée médiatique de la dysphorie de genre chez les mineurs, présentée quasi exclusivement sous forme de banalisation et de résultats positifs est sans commune mesure avec l’incidence réelle de ce phénomène.
[…] De nombreux témoignages de parents et de détransitionneurs attestent d’une prescription hormonale beaucoup plus rapide que celle qui est décrite en dépit de troubles psychiques avérés. À titre informatif, il aurait été important de savoir comment est éclairé le consentement du jeune et de ses parents concernant les traitements, leurs effets secondaires, leur éventuelle irréversibilité et notamment le risque d’infertilité. Sont-ils informés de la permanence incertaine de l’identité de genre d’un enfant ou d’un adolescent et qu’à ce jour aucun critère fiable ne permet de dire qui persistera et qui changera d’avis ? Sont-ils informés des alternatives au traitement médical telles que la psychothérapie et l’attente bienveillante que préconisent actuellement la Suède et la Finlande ? Les parents savent-ils que de nombreux experts (Genspect) déconseillent la transition sociale totale des enfants soulignant que cela concrétiserait ce qui pourrait n’être que transition temporaire ?
À Paris, 30 à 50 % d’enfants persistent dans leur identité inversée alors dans d’autres équipes, notamment celle du Pr Zucker au Canada, 70 à 90 % d’enfants retrouvent une harmonie avec leur sexe quand ils sont pris en charge autrement. À ce jour, toutes les publications qui affirment une amélioration après traitement hormono-chirurgical ont été jugées de « très faible fiabilité » et court-termistes. En revanche, la sursuicidalité pendant toute la vie des personnes trans est bien démontrée.
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Et c’est aussi là [sur les réseau sociaux] qu’ils trouvent le nom de médecins peu regardants qui prescrivent des hormones à la première consultation (que fait l’Ordre des médecins ?) à moins qu’ils ne s’en procurent sur Internet. Ils y trouvent enfin le nom de chirurgiens (parfois même indiqués par nos grands centres de référence) pratiquant des mastectomies – mutilations sexuelles souvent voilées par des euphémismes tels que torsoplastie ou encore « chirurgie du haut » (les médecins reprenant à leur compte le vocabulaire trans) – opérations autorisées en France avant dix-huit ans avec l’accord des parents et réalisées dans des cliniques privées, à Paris et en province.
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[…] Si un seul cas de détransition à Paris est mentionné, selon les études leur nombre (majoritairement des filles) est estimé entre 10 et 20 % ? Les détransitionneurs ont rarement envie de revoir les médecins qui les ont traités et, estiment-ils souvent, mal traités. Nous réclamons la possibilité d’interroger la notion « d’autodétermination » mais aussi de « consentement éclairé » auprès des parents et des mineurs dont la construction psychique est en plein remaniement et qui sont confortés dans un autodiagnostic de « dysphorie de genre » entraînant le destin de toute une vie.
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Quand le Système fait un trans dans le dos des parents
Les faits remontent à la dernière rentrée scolaire de septembre 2021. Lucie, 15 ans, se fait appeler Louis par l’ensemble du corps enseignant de son lycée y compris sur des contrôles écrits. […]
Les parents de l’adolescente ont découvert son changement de genre à l’aide d’une « carte de lycéen » oubliée par leur fille. Stupéfaits par la nouvelle, ils ont demandé des explications au lycée pour « faute grave ». Après plusieurs rendez-vous infructueux, ils ont fini par décider de la changer d’établissement.
Du côté du lycée, on estime avoir suivi la circulaire Blanquer, publiée le 30 septembre dernier. « Si l’élève fait seul la démarche d’aborder la question de son identité de genre auprès d’un personnel de l’établissement, une communication avec les représentants légaux ne doit se faire qu’avec son accord explicite », a assuré au Figaro le proviseur qui ajoute que l’élève « n’a pas souhaité » que son lycée prévienne ses parents. […]
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Une pétition adressée à l’ancien ministre de l’Éducation visant à annuler la circulaire Blanquer a rassemblé plus de 15 000 signataires. « Cette contagion de cas d’enfants qui, d’un seul coup, affirment être nés dans le mauvais corps, semblent sous emprise idéologique, comme tombés dans une secte, est très troublante », a déclaré Sophie Audugé, déléguée générale de l’association SOS Éducation.
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