Je sais que l’on ne peut pas généraliser à partir d’une expérience personelle mais quand elle insiste à ce point on se doit de la partager.
Toutes les personnes algérienne ou d’origine algérienne que je connais et qui aient réussi leur vie socialement remplissaient les deux conditions suivantes :
1) Elles ne vivaient pas en Algérie.
2) Elles ne vivaient pas en France.
En URSS dans les années soixante-dix, me balladant à Leningrad (St.Pet) je me suis cherché un interprète. Et j’ai trouvé Rachid qui rôdait autour de l’hôtel Intourist. Rachid était fils de martyre en Algérie et, à ce titre, son gouvernement lui avait offert les études de son choix dans le pays de son choix. Il avait choisi médecine militaire en URSS. Après avoir passé une année à l’Université Patrice Lumumba à Moscou pour apprendre le russe Rachid avait donc fait sa médecine militaire. Et vous savez ce qu’il avait choisi comme spécialité ? Gynécologie. Je veux dire que, neuf ans plus tard, Rachid s’est retrouvé être gynécologue dans l’Armée Rouge à Leningrad ! La frontière avec la Finlande étant assez poreuse, Rachid avait une petite fille en face à Helsinky avec une finlandaise. Malgré sa donne, algérien vivant sous Léonide Brejnev, j’ai trouvé Rachid bien plus épanoui que nos reubeux qui niquent everything in sight ici et aujourd’hui.
J’ai connu Ramdam à Londres dans les années soixante-dix aussi. Personne à Londres ne l’emmerdait avec ses origines, avec un quelconque contentieux.
J’ai passé quelques temps à Montréal pour y rencontrer ma future belle famille avant de leur voler leur fille. Comme j’ai le type méditérannéen (ma mère était corse) on me prenait pour un arabe au Québec. Aussi je puis vous dire as an insider qu’il valait mieux être magrhébin au Canada que pote auquel faut pas toucher chez les Charlie.
J’ai travaillé à Sétif en Algérie, toujours dans les années soixante-dix, pour la société américaine Bechtel (BTP international). Vous savez comment ma copine, la prof de philo du lycée de Sétif, sur place appelait les types bien là-bas ? Les Mozart assassinés.
Et que dire du témoignage de notre ami Aldo ? Je n’ai jamais vu Aldo tenir le mur en bas de chez moi à dealer des barettes le drapeau algérien dépassant de sa poche me beuglant à la gueule qu’il serait tout autant français que moi.
And so on.
Donc on vote Marine épicétou !
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