En ce mois de mars 2017, l’échec électoral du "populiste" Geert Wilders aux Pays-Bas, éminemment prévisible, n’aura surpris que les naïfs. Certes, en toute logique, mathématiquement, c’est lui qui aurait dû largement l’emporter. Et pourtant...
N’en déplaise aux inconditionnels de la méthode Coué, m’est avis que ceux qui misent sur Marine Le Pen en France se bercent de vaines illusions, et connaîtront prochainement le même type de déconvenue que les électeurs de Wilders. Cela fait des années que l’on se tue à le dire et à le répéter à qui veut bien nous entendre : le cirque électoral est trafiqué, car les dés sont pipés d’avance. Non seulement cette fausse "démocratie" parlementaire indirecte est fondamentalement et intrinsèquement une imposture, mais de surcroit, le Système s’est de toute façon donné les moyens de se protéger de tout ce qui est susceptible de le menacer sérieusement, et a ainsi prévu d’assurer sa pérennité quoi qu’il arrive.
Pour parer à toute éventualité et barrer la route aux trouble-fêtes potentiels, il dispose en effet d’une machine de guerre redoutable : le "second tour", à l’occasion duquel un électorat largement manipulé par une propagande médiatique intensive vote non par POUR un des deux candidats restant en lice, mais tout simplement CONTRE celui qu’on lui a soigneusement fait prendre pour l’incarnation du mal absolu. Le procédé est d’une simplicité enfantine, mais il n’en est pas moins d’une diabolique efficacité. Souvenons-nous de la pathétique mascarade d’avril-mai 2002...
La vérité est tout simplement que la voie des urnes est sans issue. C’est un mirage, dont la seule fonction est de canaliser et de neutraliser le mécontentement populaire. Il n’y a pas, et il n’y aura jamais de perspective de salut véritable tant que les masses persisteront à se laisser berner par des leurres, tant qu’elles s’obstineront à se fourvoyer dans ce type d’ impasses.
Puissent les prochains échecs annoncés ouvrir les yeux du plus grand nombre, de manière à ce qu’enfin, la contestation de ce régime pourri se radicalise, qu’elle adopte des formes inattendues, voire inédites. Ce n’est qu’ainsi qu’elle sera véritablement en mesure de générer une vague de telle ampleur qu’elle balayera tout sur son passage.
Rien ni personne ne saura résister à ce salvateur tsunami, dont les flots impétueux emporteront avec eux les forces des ténèbres, celles-là même qui nous maintiennent dans une sorte d’hiver et d’obscurité perpétuels.
Hans Cany
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