Persécuté depuis 1996 par la justice espagnole pour avoir « propagé des idées génocidaires et révisionnistes » [1], l’écrivain, éditeur et libraire Pedro Varela purge, depuis le 3 avril 2018, une nouvelle peine de prison de trois mois (alors qu’une peine de moins de deux ans, avec une procédure en cours, n’entraîne pas de réclusion effective selon la loi espagnole). Dans les faits, ce catholique catalan est poursuivi pour la publication de Mein Kampf au prétexte d’un problème de droits d’auteur...
Considéré par le philosophe Fernando Savater comme le seul prisonnier politique espagnol, Pedro Varela subit depuis plus de vingt ans une campagne de censure et de harcèlement : librairie fermée, confiscation de livre, étranglement financier, interdiction d’exercer, retrait de passeport, assignation à résidence, condamnations à la prison ferme.
Présent à Barcelone lors de son incarcération, le porte-parole d’Égalité & Réconciliation Marco a remis à Pedro Varela un message de soutien de la part d’Alain Soral.
La section perpignanaise d’E&R a pu s’entretenir avec Pedro Varela avant son incarcération. Voici un extrait portant sur l’indépendance de la Catalogne :
Retrouvez l’intégralité de l’entretien prochainement sur E&R
Appel à soutien
Je vous écris dans l’espoir d’avoir de nouveau votre soutien en faveur de la cause de la librería Europa et de Pedro Varela.
La « justice » cherche à faire taire Pedro Varela en le privant de sa liberté, tout en le diminuant économiquement.
À ce jour, Pedro Varela est cité dans deux procès.
Le premier pour la publication du livre Mein Kampf écrit par Adolf Hitler. La première édition a été publiée le 18 juillet 1925. Selon le procureur, les droits d’auteurs appartiennent à l’État de Bavière, en Allemagne, cependant ces droits ont été donnés à l’État de Bavière car les Américains ont arraché les droits à son véritable propriétaire : la sœur de Hitler : Paula Hitler.
Il est important de souligner que l’État de Bavière n’a jamais publié une seule édition de ce livre, de plus l’État de Bavière a décidé d’abandonner les poursuites contre Pedro Varela il y a des années même si tout a été fait pour l’empêcher. Comme vous le savez sûrement, les droit d’auteur expirent après les soixante-dix ans de la mort d’un auteur, c’est-à-dire, dans le cas présent, en 2015. Mein Kampf a été l’un des livres les plus vendus au monde. Sur Amazon, il a été dans les meilleures ventes pendant des années, vous pouvez le trouver très facilement en vente libre sur Internet dans beaucoup de langues différentes.
Le véritable problème est l’idéologie de Pedro Varela, qui en plus d’être catholique, végétarien et alpiniste, est national-socialiste. Ce qui d’après la loi ne devrait pas être un problème car comme nous le rappellent les moyens de communication du Système, on ne poursuit pas les gens pour leur idéologie, en plus d’ajouter (avec cynisme ou non, à vous d’en juger) que « tout le monde a droit à la liberté d’expression ». Mais comme nous le savons déjà, ceci est une magnifique illusion qui ne profite qu’à une minorité.
Le deuxième procès concerne le « délit de haine ». Le Bureau du procureur de la haine, en Catalogne, est dirigé par Miguel Angel Aguilar, un homme connu pour sa lutte obsessionnelle contre « ce qui n’est pas politiquement correct ».
Le juge Santiago Vidal fut le premier à accuser Pedro Varela d’apologie de l’Holocauste. Ensuite le responsable du Ministère public Miguel Angel Aguilar se joignit au juge pour pourchasser Pedro Varela. Ce qui fut fort heureusement rejeté par le tribunal de Strasbourg.
Pour vous donner une idée de ceux qui nous « pourchassent » : le juge Santiago Vidal a été nommé sénateur durant la législation actuelle et fut le premier juge suspendu pour « sentence contraire à la loi ». Il fut obligé de démissionner de son poste de sénateur par son propre parti (ERC) après avoir accusé publiquement le gouvernement de la Catalogne de détournements de données.
Comme ils n’avaient pas réussi à emprisonner Pedro Varela avec l’aide de Strasbourg, l’administration a finalement décidé de modifier le Code pénal en ce qui concerne le « délit de haine » qui est désormais défini comme « relativisation » de l’Holocauste.
Autre conséquence de la persécution contre Pedro Varela : les différentes attaques de 2015 à l’encontre de Pedro Varela, de ses camarades et de la librería Europa par ses opposants politiques concernant ses biens et propriétés n’ont pas non plus été sanctionnées.
Quel type de système est celui qui a besoin d’établir les faits historiques à coups de décrets ou de lois ?
L’idée de ce communiqué est de vous demander aide et collaboration.
Pedro Varela est un exemple d’abnégation, de sacrifice pour ses idéaux (autant pour ceux qui partagent sa mission que pour ceux qui ne la partagent pas) et c’est pour cela qu’on s’attaque à nouveau à lui.
Fernando Savater, qui est un philosophe reconnu pour avoir des idées bien différentes de celles de Pedro Varela, le définit comme : « le cas le plus semblable à un prisonnier politique » en Espagne, en ajoutant : « vendre des livres n’est pas une activité illégale ».
N’importe quel appui économique (même si ce n’est pas grand-chose), aidera à améliorer sa situation. Cela lui permettrait d’avoir un problème en moins à gérer depuis la prison : celui de ne pas perdre la librería Europa, librairie mythique de Barcelone.
Vous êtes libres de donner la somme que vous souhaitez, même si ce n’est qu’un petit don mensuel. Tout apport économique est bienvenu.
Vous devez envoyer le don au compte bancaire de CAIXABANK :
ES64 2100 0856 9801 0175 4099
Indiquez simplement LIBRERÍA EUROPA.
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