Vendredi 9 mai, Alain Soral était à Annecy, nouvelle étape de son actuelle tournée de conférences. Après les heurts survenus à Grenoble (les autorités lui avaient interdit au dernier moment l’accès à la salle de conférences suite aux menaces d’un petit groupe de lycéens trotskistes), c’est dans une ambiance paisible et devant une assemblée hétérogène qu’Alain Soral nous a tout d’abord fait part de son travail de (re)définition sur le concept de « Gauche du travail, Droite des Valeurs » – concept que nous avons à plusieurs reprises évoqué et explicité sur le site – qui reprend les définitions historiques de la droite gaulliste et responsable et de la gauche authentique issue du marxisme ; il était essentiel de clarifier ces notions de droite morale et de gauche sociale, moelle épinière de la ligne Egalité & Réconciliation.

Alain Soral a également mis en évidence le fait que l’association actuelle qui prévaut dans les élites de notre société, à savoir celle de la gauche sociétale (médias, intellectuels, etc.) et de la droite économique (multinationales, spéculateurs, etc.), monstre hybride indirectement porté au pouvoir par les conséquences de Mai 68, est une aberration historique ralliant le pire des deux écoles pour affermir un système qui n’a jamais été aussi contraire aux intérêts des peuples. Soral a répété à plusieurs reprises qu’il fallait unir nos forces contre cette tendance liberale-libertaire en réalisant la nouvelle union du monde du travail.


Après ce premier discours d’une quinzaine de minutes, Alain Soral a répondu à un certain nombre de questions, toujours avec pertinence et humour, notamment sur le sujet délicat de l’immigration. Il nous a exhorté à nous attaquer à la politique d’immigration et non pas aux immigrants eux-mêmes – « Si l’on jette une pierre dans votre jardin, cela ne sert à rien de s’en prendre à la pierre, il faut plutôt regarder d’où vient la main qui l’a jetée » – marquant une distinction très nette entre les métissages qui peuvent avoir lieu par voie naturelle dans des cas individuels (et qui relèvent de la liberté de chacun) et l’injonction idéologique du métissage obligatoire et généralisé telle que le véhiculent une partie grandissante des médias. Car, a-t-il ajouté, la différence et la diversité sont parmi les biens les plus précieux de l’humanité, et l’obsession (souvent inconsciemment racialiste) d’uniformiser, de mélanger à tout prix et de nier toute spécificité au nom d’un universalisme mal compris, ne saurait qu’aboutir à la négation de l’Autre, c’est-à-dire de soi-même.

Il a expliqué également qu’il n’y avait pas d’incompatibilité ni de contradicton à être régionaliste tout en étant nationaliste – « des régions fortes pour une nation forte, une nation forte par des régions fortes » – et il a parlé de la nécessité d’alliances transcourants, seules capables de dépasser les préjugés et les archaïsmes pour réunir les patriotes autour d’un vrai projet populaire. Il a terminé par une critique virulente de l’Union Européenne qui décourage systématiquement ses membres et ses aspirants en allant à l’encontre du rêve d’une Europe des nations vivant dans le respect de la souveraineté de toutes ses composantes.


La soirée était déjà bien avancée quand les mains cessèrent de se lever et c’est autour d’un verre de l’amitié que nous avons continué de débattre de nos peurs, de nos rêves et de nos espoirs. En compagnie de la délégation d’Unité Populaire qui avait fait le trajet jusqu’à Annecy, nous avons pu porter nos salutations sympathisantes à Alain Soral et Marc George, un des fondateurs d’Egalité & Réconciliation, et discuter ensemble de l’avenir de nos deux mouvements.

Anne Brousoz, secrétaire d’Unité Populaire, section suisse d’E&R

Source : http://www.unitepopulaire.org