@kabouli, L’ubérisation de la société est en marche, si je puis dire et le Coronavirus va accentuer le tropisme du consumérisme, voire même du productivisme dans certains cas, depuis chez soi.
En tant que sujets marchands, nous sommes tous logés à la même enseigne, nous sommes des salariés et le grand Capital ponctionne sur notre valeur ajoutée et sur nos consommations.
Les régimes politiques, eux, sont les outils quant à l’encadrer et le légitimer par la loi.
Donc si on synthétise, il y a le grand Capital et le reste du monde, les exploiteurs et les exploités.
Le Lumpenprolétariat est élément neutre dans cette dialectique, il n’a aucune revendication de classe, hors grand Capital, par nature, nous sommes tous des prolétaires, seule une différence de degré quant à la capacité de produire/consommer, dans une double aliénation, le spectacle intégré de Debord, marque la différence.
Le système a accompagné cet étouffement de la conscience de classes, en substituant à la dialectique du partage des richesses, celle des luttes sociétales trans-partisanes et trans-sociales.
Bien entendu, c’est le travail, moteur de cette ingénierie, sans, point de production de richesses, point de valeur ajoutée, point de consommation donc point de possibilité de spéculer dessus.
Le taux de chômage mondial est en recul, ce sont les conditions de travail qui se dégradent, on parle de prolétarisation mondialisée et si récession (ex à cause du Coronavirus), il y aura danger systémique d’un retour à un chômage de masse.
La révolution du prolétariat, au sens Marxiste du terme, le soulèvement d’une classe contre la Bourgeoisie a cédé le pas à la révolte des nations contre la gouvernance mondiale, les acteurs de l’économie marchande et de la valeur ajoutée contre les acteurs de l’économie spéculative, c’est la dialectique du Capital en crise ou des crises du Capitalisme.