Mardi 8 septembre 2015, 19h45-21h15, Alain Juppé est l’invité du CRIF. Une salle du Grand Hôtel de la rue Scribe, toutes les chaises sont occupées : 800 ou 1000 personnes ? Nathalie Saint-Cricq , chef du service politique de France 2 est à ses côtés pour diriger cette conférence-débat.
Alain Juppé commence par une phrase qui amuse l’assistance : « Je vais d’abord vous parler de moi… » Et il enchaîne en soulignant que chez lui, pendant toute sa jeunesse dans les Landes, jamais il n’avait entendu un propos antisémite. Il retrace à grands traits sa carrière de député du XVIIIème, où il a connu des rabbins et des électeurs juifs, puis ses voyages en Israël, où il a discuté tout au long de la nuit avec des interlocuteurs israéliens qui lui ont ouvert l’esprit.
Enfin, le point d’orgue a été son voyage comme ministre des Affaires étrangères dans l’avion qui transportait les cercueils des victimes de Merah de Toulouse à Jérusalem.
Il montre sa profonde estime envers les juifs de France. « Je ne peux pas me résoudre à voir les synagogues sous protection militaire », « Les dix mille juifs qui ont quitté la France pour Israël, si cela correspond à leur désir, je suis content pour eux mais ceux qui ont émigré parce qu’ils ne sentent plus en sécurité, c’est un échec pour la France ».
Et pour clore son discours sur les juifs de France, il a une belle formule : « Quand j’entends le mot juif, ce n’est pas dans ma tête qu’il résonne mais dans mon cœur. »