Dominique Boutonnat, 52 ans, avait été mis en examen en février 2021, pour tentative de viol et agressions sexuelles sur le jeune homme. Son filleul avait porté plainte contre lui en octobre 2020, pour des faits datant du mois d’août de la même année, lors de vacances en Grèce. Dans cette plainte consultée par l’AFP, il accuse son parrain, avec qui il n’a pas de lien familial, d’avoir tenté de le "masturber" dans la nuit du 3 août 2020, après qu’il se soit baigné nu dans la piscine, et d’avoir essayé ensuite de lui imposer une fellation. (France Info)
Il est beau, le cinéma français ! Quel message envoyé à tous les amoureux du 7e art, public, acteurs et réalisateurs... Le roi des budgets (700 millions par an à distribuer aux petits copains) a été maintenu en poste deux mois après s’être fait gauler, le 20 juillet 2022... Quelle drôle de société, qui tabasse les Gilets jaunes qui défendent leur emploi, leur niveau de vie, leurs services publics, et qui laisse libre un agresseur sexuel (présumé). Car monsieur CNC conteste fermement l’ensemble des faits, d’après Le Monde du 20 juillet, dont voici un extrait.
Lors d’un entretien au Parisien en juin, la ministre de la Culture, Rima Abdul Malak, avait milité pour sa reconduction : « Il est mis en examen, pas condamné. La présomption d’innocence prévaut. » Aucune jurisprudence n’oblige la mise en retrait ou la démission d’un fonctionnaire mis en examen. Mais ces accusations pèsent sur Dominique Boutonnat, dans un contexte déjà tendu après la non-reconduction, dans le remaniement post-législatives, du ministre des Solidarités Damien Abad, visé par une enquête à la suite d’une plainte pour tentative de viol.
Par qui et pourquoi Boutonnant a-t-il été protégé ?
Au sujet du président du CNC Dominique Boutonnat, toujours en poste alors qu'il est accusé d'agression sexuelle.
@R_Bachelot : "Je veux respecter la parole de la victime, et respecter la présomption d'innocence."
#Le20HdeLCI avec @EliMartichoux. pic.twitter.com/3IDtSOMRZR
— LCI (@LCI) February 15, 2021
On résume : quand un oligarque fait une connerie, il bénéficie de la présomption d’innocence. Quand un nobody fait une connerie, il bénéficie de la présomption de culpabilité.
Le problème vient peut-être du fait que ce cinéma dit français a pris un virage doublement communautaire, abandonnant le grand public pour satisfaire deux communautés, victimaires bien entendu. Et dans les deux, il y a la communauté LGBT, qui truste les palmes et autres récompenses culturelles depuis une décennie, comme si l’homosexualité était un talent en soi et était surtout majoritaire dans l’opinion.
On dirait qu’un film sur deux traite des amours vécues ou des discriminations subies par les homosexuels. Pourtant, ils ne sont pas 2 % de la population (une énorme étude en Grande-Bretagne a mené à 1 % de la population se disant homo, et 0,5 % se disant bisexuelle), et encore, on compte large. Car Paris n’est pas la France. Eh bien ces 2 % déterminent le cinéma français, et vident évidemment les salles. Vous croyez que les jeunes de province ou de banlieue ont envie de voir une histoire de cul entre deux mecs dans le Marais ?
Ben non, ils veulent rêver un peu. C’est pas de l’homophobie, c’est du goût. La tête de Boutonnat a donc été sauvée par le gouvernement cet été, mais il n’échappera pas au tribunal correctionnel.
Retour sur le Festival de Cannes 2009 : le journal 20 Minutes a noté la prédominance des scènes de sexe entre homos...
C’est nous ou il y a beaucoup de scènes homosexuelles dans les films présentés à Cannes ? Baiser goulu entre hommes dans « Taking Woodstock » d’Ang Lee ; couple d’amants officieux dans « Nuit d’ivresse printanière » de Lou Ye ; deal d’une pipe contre une barre de shit entre deux détenus dans « Un prophète » de Jacques Audiard… Quant à « Eyes wide open », de Haim Tabakman, sélectionné pour la section « Un certain regard », il est présenté comme le « Brokeback Mountain » israélien - l’histoire d’Aaron, père de famille, qui tombe fou amoureux d’un étudiant.
Et ça, c’était en 2009. Aujourd’hui, les gay-movies pullulent. Il y a même une Queer Palm, qui distingue depuis 2010 les films traitant de l’homosexualité. Voici la liste des longs métrages sur la ligne de départ 2022 :
Le jury de cette 12e édition de la Queer Palm devra départager pas moins de dix-sept longs-métrages et douze courts-métrages. Quatre films en lice pour la Palme d’or cette année concourent également pour la Queer Palm : Les Amandiers de Valeria Bruni Tedeschi, La Femme de Tchaïkovski du réalisateur et metteur en scène Kirill Serebrennikov, Tourment sur les îles d’Albert Serra ainsi que Close de Lukas Dhont, qui avait déjà remporté la Queer Palm en 2018, ainsi que la Caméra d’or, pour Girl.
Sont également candidats Rodéo de Lola Quivoron (Un certain regard), le documentaire sur David Bowie Moonage Daydream (Séances de minuit), Les Cinq Diables de Léa Mysius (Quinzaine des réalisateurs) avec Adèle Exarchopoulos ou encore Chronique d’une liaison passagère d’Emmanuel Mouret et la série Irma Vep (HBO) d’Olivier Assayas, issus de la sélection Cannes Première.
Continuez à vider les salles, les gars, ça fera peut-être ressusciter le vrai cinéma, le cinéma pour tous.
Dahmer, l’homosexuel tueur d’homosexuels
Pour avoir une idée plus précise des goûts du public, on va faire un tour sur Netflix, qui a un algorithme qui s’adapte aux choix de leurs 220 millions d’abonnés dans le monde, dont 10 en France. Même si on pense du mal de Netflix, on peut s’y intéresser sociologiquement, car ce qui est produit sur Netflix nourrit les goûts de la majorité du public. Certes, on y trouve depuis peu quelques merdes woke, afin de satisfaire les autorités mondialistes, mais généralement c’est du film d’action pour les garçons et du film d’amour pour les filles, mâtinés de docus sur la chasse, la guerre, la pêche et la bouffe pour les mecs, les people, la beauté, le sexe et la cuisine pour les filles. On exagère à peine. On retrouve les jouets pour garçons et les jouets pour filles. Étonnant, non ?
Pour les garçons, il y a un petit bijou qui vient de sortir, c’est Dahmer, l’histoire de ce tueur en série américain. Eh bien Jeffrey Dahmer était gay, ou gay refoulé, mais ce n’est pas une série LGBT : c’est une série sur les recoins sombres de l’âme, et c’est magnifiquement incarné (par l’acteur principal) et torché (par le réal). On ne comptera donc pas Dahmer dans les prods communautaires, tant c’est bien foutu et ça frappe. On vous passe la BA ; les familles des victimes se sont opposées à la diffusion des 10 épisodes de la saison 1.
Dahmer, c’est pas pour les fillettes ni pour les babtous fragiles, comme dirait Papacito. C’est une série pour hommes.