Canberra avait annulé, en septembre 2021, un contrat de 56 milliards d’euros avec la France, au profit d’un partenariat avec les Etats-Unis et le Royaume-Uni, provoquant une crise diplomatique avec Paris.
C’est sans doute l’épilogue d’une grave crise diplomatique. Une compensation de 555 millions d’euros sera versée par l’Australie à l’industriel Naval Group pour mettre un terme financier à l’affaire des sous-marins français, a annoncé le Premier ministre australien, Anthony Albanese, samedi 11 juin.
Le groupe français, détenu majoritairement par l’État français, et dont Thales est aussi actionnaire à hauteur de 35 %, a accepté « un règlement juste et équitable » de 555 millions d’euros, a déclaré le nouveau chef de gouvernement, pour la rupture, à l’automne dernier, d’un gigantesque contrat qui avait occasionné une crise diplomatique entre Paris et Canberra.
Dans un communiqué publié samedi, Naval Group a également précisé avoir signé « un accord équitable mettant un terme au programme de futur sous-marin australien » avec Canberra, sans donner plus de détails. Le groupe n’évoque pas de montant dans son court communiqué.
« Regarder vers l’avant »
De son côté, le ministre des Armées français, Sébastien Lecornu, a déclaré samedi « prendre acte » de cet accord. « Cet accord est important parce qu’il va nous permettre d’ouvrir une nouvelle page dans notre relation bilatérale avec l’Australie et de regarder vers l’avant », a déclaré le ministre à des journalistes à Singapour.