Les deux principaux groupes d’extrême droite dissous après la mort du militant antifasciste ont connu des destins radicalement différents. Les deux principaux suspects, eux, sont toujours en détention provisoire.
Une bagarre à la sortie d’une vente de vêtements
Si la trame de l’histoire qui a conduit à la mort de Clément Méric, le 5 juin, les détails divergent selon les protagonistes. Ce jour-là, dans un quartier commerçant de Paris, proche de la gare Saint-Lazare, deux groupes antagonistes, l’un d’extrême droite, l’autre d’extrême gauche, se croisent lors d’une vente privée de la marque Fred Perry. Cette derrière a pour particularité d’être prisée à la fois par les skinhead, comme des milieux antifascistes.
Selon des témoins, les militants d’extrême gauche invectivent l’autre groupe et promettent de l’attendre en bas, dans la rue. Les nationalistes ne sortent pas tout de suite et appellent des renforts, notamment Esteban Morillo, âgé d’une vingtaine d’année. Clément Méric rejoint de son côté les antifascistes. Les skins finissent par descendre et la bagarre éclate. La rencontre entre les deux groupes est brève et violente. Clément Méric ne s’en relèvera pas. Transporté à l’hôpital dans un état critique, il est déclaré mort le lendemain.