Jean-Michel Ribes, directeur du Théâtre du Rond-Point à Paris, a fait la tournée des médias, depuis hier, pour livrer ses impressions après l’attentat contre la rédaction de Charlie Hebdo. Avec un raccourci sidérant, Jean-Michel Ribes a osé comparer les auteurs de l’attentat aux « catholiques intégristes » et à Civitas. Nous avons contacté Alain Escada, président de Civitas, pour connaître sa réaction.
M. Escada, avez-vous entendu les propos de Jean-Michel Ribes comparant les terroristes islamistes aux catholiques intégristes – en citant explicitement Civitas sur BFM – et qu’en pensez-vous ?
Alain Escada : Jean-Michel Ribes n’a aucune décence. Ses propos sont scandaleux et inqualifiables. Ce sont les propos d’un homme bouffi d’orgueil qui ramène tout à lui. Il vient pour rendre hommage à ses amis de Charlie Hebdo mais, en réalité, c’est de sa petite personne dont il parle. Dévoré par la vanité, il cherche une posture de héros. Ses amis sont morts sous les balles de terroristes. Alors, lui, pour exister, il doit prétendre avoir vécu des menaces.
Le gros Ribes est, il faut le reconnaître, un bon comédien, et maîtrise à la perfection son rôle favori de victime des catholiques traditionnalistes. Depuis 2011, il ressort cette histoire sur tous les plateaux de télé et de radio. Jean-Michel Ribes, c’est un peu Tartarin de Tarascon. Plus le temps passe, plus il ajoute de détails des « périls » auxquels il aurait survécu. Et comme les journalistes sont ses copains, aucun ne relève l’invraisemblance de ses propos.