Inflation galopante, retraites rabotées, marche à la guerre, c’est le prix à payer pour vivre dans la France d’après, la France néolib, la France américanisée, la France de Macron, des Macron, puisque le pouvoir est bicéphale. Non, il ne s’agit pas de l’exécutif et du législatif, de la charnière Élysée-Matignon flanquée des deux chambres (inutiles), mais de Brigitte & Manu.
La « réforme » des retraites est passée en force avec le concours des amis du grand capital. Désormais, on travaillera plus longtemps et on touchera moins ; idem pour les indemnités de chômage. L’État se désengage socialement, il prépare le chaos.
Voyons ça concrètement, avec un exemple parmi tous ceux qui fleurissent sur le Net :
On a testé la situation d’Élodie, 55 ans, 2 enfants, technicienne, début de carrière à 20 ans.
Aujourd'hui, elle peut partir à taux plein à 62 ans. Ou à 64 ans avec 10% de surcote.
Avec la réforme, elle partirait à 64 ans minimum, sans surcote. https://t.co/q5AQM0Mec0 pic.twitter.com/8LW6LQl5e3
— Collectif Nos retraites (@nosretraites) January 12, 2023
Les néolibs à la Bouzou – la quintessence du journaliste économique collabo – diront : deux ou trois ans de plus pour gagner un peu plus, est-ce l’horreur ? Tout dépend de la pénibilité du boulot, bien sûr. Mais il faut aussi savoir que ces boulots les plus pénibles sont généralement réalisés par les plus pauvres, qui sont ceux qui meurent prématurément.
Un petit tableau nous explique qu’à 64 ans, déjà pas loin d’un tiers des hommes les plus pauvres sont déjà partis dans l’au-delà.
Résultat logique, il y a des milliers de Français qui vont crever au travail, pendant leur période d’activité, et ce ne sera pas des accidents du travail, mais bien une élimination programmée.
L’Observatoire des inégalités nous dit :
À 35 ans, un homme cadre peut espérer vivre jusqu’à 84 ans, contre 77,6 ans pour un ouvrier, selon l’Insee (donnée moyenne entre 2009 et 2013), soit plus de six ans d’écart. L’espérance de vie à 35 ans d’une femme cadre est de 53 ans (elle peut espérer vivre jusqu’à 88 ans) contre 49,8 ans pour une ouvrière (qui peut compter sur 84,8 années), soit trois années de différence.
On a donc une bande de privilégiés, avec une petite armée de collabos, qui concentre tous les pouvoirs et qui décide pour une écrasante majorité de la baisse effective du niveau de vie, et de la durée de vie. Et on ne parle même pas des effets brutaux du faux vaccin sur les 26 millions de triple-dosés, qui croient encore que le pouvoir les protège...
Le refrain actuel des médias, c’est que le peuple de France devrait se contenter de ce que l’oligarchie lui laisse. En gros, il a de la chance.
#Politique : "En #France on a de la chance" Brigitte Macron. pic.twitter.com/WaBOuVs1Pu
— Josly Ngoma (@josly_ngoma) January 7, 2023
Une grande grève a eu lieu aujourd’hui, jeudi 19 janvier (rebelote le 31), à l’instigation des gauchistes. Mais que penser de ceux qui finissent invariablement par voter pour la Banque et son porte-parole ? Au Château, Brigitte compte les pièces jaunes destinées à un hôpital à poil, qui a perdu des milliers de soignants et qui a fermé 20 000 lits sous Macron...
Des bébés font des AVC, des ados se suicident, des vieux crèvent sur les brancards aux urgences et on envoie des canons Caesar à 5 millions pièce en Ukraine pour gonfler le grand frère russe. Qui lui maîtrise la réplique nucléaire hypersonique. C’est le tableau, et ça va chier dans tous les sens.
La bourgeoisie, après les déconvenues de 1936 et 1945, a laissé tomber le prolétariat qui passait son temps à réclamer, grignotant le taux de profit, pour faire alliance avec la classe moyenne, plus sage. Ce sera les Trente Glorieuses. Notre pays a abandonné la production pour les services, les ouvriers sont devenus des fachos, et ont été remplacés dans le cœur de la bourgeoisie par les employés du tertiaire, plus serviles, qui n’ont pas soutenu les Gilets jaunes.
Aujourd’hui, la bourgeoisie n’a plus besoin de la classe moyenne pour maintenir son taux de profit. Elle s’en débarrasse comme elle s’est débarrassée du prolétariat. La baisse du niveau de vie de 80 % des Français est programmée. Chaos social ? Non, chaos libéral.
Forte mobilisation, notamment à Paris
La résignation ne semble pas à l’ordre du jour