En France, les arrêts de travail... se portent bien. C’est le principal constat de l’étude consacrée aux arrêts de travail et aux plans d’action santé publiée pour la troisième année consécutive par le cabinet Rehalto, filiale du Groupe SCOR, et l’institut BVA [1].
De fait, 40% des salariés du privé et des entreprises publiques (mais hors Fonction publique qu’elle soit d’État ou territoriale) ont été arrêtés au moins une fois au cours de 2016. En moyenne, ils ont accumulé 14,2 jours d’arrêts, ce qui s’est traduit par un taux d’absentéisme de 3,9% dans les entreprises de plus de 50 salariés.
Les auteurs notent aussi la progression constante du taux d’absentéisme depuis la première vague de leur « baromètre » : plus de 0,6 point par rapport à l’enquête de 2015. Un taux moyen qui masque la forte hétérogénéité observée selon les catégories de salariés, avec en tête de liste les seniors (5,7%), les ouvriers (5,8%) et les professionnels du secteur des Transports (6,3%), tandis que les taux les plus faibles concernent les salariés de moins de 30 ans (2,7%) et les cadres (1,6%).
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Combien de temps s’arrête-t-on ? L’an passé, les arrêts courts (1 à 3 jours) sont restés majoritaires (39% du total), devant ceux de quatre jours à une semaine (25%). Les arrêts d’une semaine à trois mois ont atteint le niveau de 29 %. Quant aux arrêts dits « longs », c’est-à-dire d’une durée supérieure à trois mois, ils ont représenté 7% des envois à la Sécurité sociale.