À Chicago s’ouvre le sommet de l’OTAN. Les représentants de plus de 50 pays de l’alliance et de ses partenaires sont arrivés dans cette ville.
Les principaux sujets sont - le système de l’ABM, l’Afghanistan et la réforme de l’appareil militaire. Les membres du sommet devront communiquer derrière les cordons denses de police et de militaires qui les protégeront contre mille manifestants venus de tous les états pour appeler les militaires et les politiques à arrêter les guerres et à dépenser l’argent pour les objectifs civils. Le correspondant de la Voix de la Russie a visité le camp de l’opposition et une des actions.
Il n’est pas difficile de trouver « les occupants » – ceux-ci parlent de leurs actions dans le Facebook, Twitter et sur le site qui s’appelle : « Occupy Chicago ». Après les heurts avec la police vendredi dans le centre de Chicago, samedi, les manifestants se comportaient plus tranquillement.
Probablement, ils accumulent les forces pour les meetings principaux de dimanche. Quoi qu’il en soit, l’action à la périphérie de Chicago s’est passée paisiblement. Des punks, des féministes, des retraités, des jeunes se sont réunis sous quelques dizaines de différents slogans, dont l’essentiel était celui-ci – « Dépensez l’argent pour la santé publique, et non pour la guerre ».
« Montrez-moi de quoi la démocratie a l’air ?! La voici ! » Et « le maire Rom, ne prive pas ma mère d’assistance médicale ! ».
Les opposants qui protestaient tout récemment à Wall-Street contre l’avidité des banquiers, ont maintenant de nouveaux slogans. Ann Right, membre de l’action, a expliqué à la Voix de la Russie comment ils sont liés.
" Moi, je suis le colonel de l’armée américaine en retraite. J’ai servi dans le corps diplomatique et travaillé à l’OTAN. Et aujourd’hui, je suis venue ici pour dire : ce que font maintenant l’OTAN et les États-Unis, entraînant d’autres pays dans les guerres, - c’est incorrect. Moi, je suis ici pour les appeler à cesser ces guerres. Ici se sont réunis les gens ayant différentes vues politiques et différentes convictions. Je soutiens les jeunes du mouvement « Occupy ». Nous sommes inquiets à cause des dépenses immenses de l’État pour les opérations militaires des États-Uni ".
Presque mille personnes se sont réunies pour participer à l’action. Et encore une centaine de journalistes. La police (en tout, une quinzaine d’officiers) ne sont pas intervenus dans l’événement. Parfois, les gardiens de l’ordre prenaient même des tracts et causaient avec les militants. Plusieurs membres du meeting sont venus d’autres états. Gabriel, 26 ans, a raconté qu’il habitait à New York et avait traversé la moitié du pays pour exprimer son opinion.
" Je suis venu en autobus. Le syndicat national des professionnels de la santé a fourni le transport pour que toutes les personnes intéressées puissent venir. Moi, je suis ici, parce que je ne suis pas d’accord avec l’événement : les États-Unis et d’autres pays dépensent des sommes immenses d’argent pour les armées et les opérations militaires - nous devons dépenser ces moyens pour la formation, la santé publique, le transport etc ".
Les habitants se joignaient aux manifestants. Voici ce qu’une habitante, Vicky, a dit dans lors d’une interview à la Voix de la Russie :
" Nous vivons dans le voisinage et nous sommes venus pour écouter les manifestants. Je partage leurs craintes. Ils ont confiance en leurs forces, et je respecte cela. Je suis fière que nous ayons le droit de nous exprimer ".
Après le meeting dans le parc, la foule de manifestants est partie vers la maison du maire de Chicago, pour protester contre les plans de la clôture des hôpitaux. L’action s’est passée paisiblement, ce qui n’est pas toujours le cas. Dans la nuit de vendredi à samedi, trois militants étaient arrêtés, accusés de terrorisme. La police trouve qu’ils préparaient les cocktails Molotov, « les occupants » eux-mêmes on dit qu’ils n’avaient fait que brasser la bière maison. Dans tous les cas, à Chicago, on prend des mesures de sécurité sans précédent, et le centre de congrès où se passera le sommet est entouré par les militaires et la police.