En France, 224 personnalités politiques ont demandé à Google que des résultats les concernant soient supprimées des pages de recherche sur leur nom. Google a accepté près d’un tiers de ces demandes.
En fouillant dans le code source des archives du rapport de transparence de Google sur le droit à l’oubli, le Guardian s’est aperçu qu’il existait des données cachées plus précises que celles affichées publiquement sur le site officiel. Alors que le rapport public de Google n’affiche qu’une répartition très sommaire du nombre des URL supprimées par rapport au nombre total des demandes, le code source montrait des données inexploitées permettant de voir, en particulier, la qualité des personnes qui demandaient à faire supprimer des résultats dans les recherches correspondant à leur nom.
On pouvait ainsi voir qu’en France, entre le 29 mai 2014 et le 23 mars 2015, une écrasante majorité (98 %) des demandes de censure de résultats étaient formulées par des particuliers sans histoire, qui demandaient à ce que certains résultats gênants pour leur réputation ou devenus obsolètes ne soient plus affichés dans les résultats liés à leur nom. Sur environ 45 000 demandes reçues, seules 191 provenaient de « personnalités publiques » (artistes, chefs d’entreprise, sportifs...), et 224 de personnalités politiques. 256 demandes provenaient de victimes ou d’auteurs de « crimes sérieux ».
Selon le code source, 66 demandes de droits à l’oubli de responsables politiques ont été acceptées par Google au 23 mars 2015, soit près de 30 % des demandes classées dans cette catégories. 34 demandes de « personnalités publiques » ont également été acceptées (17 %).