L’écœurement le dispute à la rage : ce type, qui a été à la tête du Grand Palais, de Radio France et de l’Opéra de Paris, se fait seulement poisser maintenant, à 71 ans, après une carrière de pompeur de subventions publiques bien remplie.
- Alors à la tête de Radio France en 2009, sous Sarkozy, Cluzel pose en SM gay pour le calendrier d’Act Up
Cluzel, le grand patron qui faisait le bonheur des médias de gauche en posant en tenue SM, lui qui n’a jamais caché son homosexualité. Les réseaux, y a que ça de vrai en France : en 1995 il est nommé PDG de Radio France internationale par Douste-Blazy, célèbre pour ses frasques dans le monde entier. Quant à sa nomination à la tête de l’Opéra Garnier, il la doit à Jack Lang...
No comment.
C’est donc seulement à 71 ans qu’il se fait poisser par la patrouille, en l’occurrence Le Canard enchaîné, alors que le mal est fait : limousine à gogo, budgets pharaoniques – il faudra vérifier un jour si les factures de la rénovation du Grand Palais n’ont pas été un peu gonflées à l’hélium, au viagra ou au poppers –, le beau Jean-Paul explose le score pourtant canon de la Saal, Agnès de son prénom.
Justement, à propos de la Saal, on en apprend une nouvelle, décidément, avec elle on va de surprise subventionnée en surprise subventionnée :
« Le 30 août, le Bulletin quotidien révélait que l’ex-présidente de l’Institut national de l’audiovisuel (INA) Agnès Saal avait été nommée haute fonctionnaire à l’égalité, la diversité et la prévention des discriminations auprès du secrétaire général du ministère de la Culture. Un poste d’une durée de trois ans qui prend effet ce samedi 1er septembre.
La nouvelle a depuis fait grand bruit, eu égard au passé d’Agnès Saal, suspendue de l’INA en avril 2015 pour ses notes de taxi jugées excessives et condamnée à trois mois de prison avec sursis. Mais l’histoire ne s’arrêterait pas là, selon Mediapart, qui révèle qu’au passage, elle a été inscrite "à compter du 1er janvier 2018, donc rétroactivement, au tableau d’avancement à l’échelon spécial du grade d’administrateur général". » (Source : BFM TV)
#JeanPaulCluzel - "Cet homme était PDG de Radio France. C'est une honte. Ce bonhomme, un journaliste moralisateur, tape 400 000 euros pour des taxis ? C'est n'importe quoi. Ces gens son en dehors des réalités." @GWGoldnadel #GGRMC pic.twitter.com/kFbfKIcxqm
— Les Grandes Gueules (@GG_RMC) 19 septembre 2018
On vous laisse faire vovo et on reprend avec Jean-Claude, notre PDG SM. Il a évidemment nié à moitié les allégations du Canard et leur a répondu dans Libé, le journal doublement communautaire que l’on sait.
Pas très bon en calcul le Canard Enchaîné Grand Palais : épinglé pour ses dépenses, l’ex-président se défend https://t.co/qFqNi4fH1Y via @libe
— Jean-Paul Cluzel (@cluzeljp) 18 septembre 2018
« “Le Canard me reproche d’avoir eu pour les besoins du service à RMN-Grand Palais une voiture qu’il qualifie de limousine et un chauffeur. Ainsi que d’avoir engagé des frais de taxis pour un montant extravagant.(...) Je n’ai jamais utilisé ce chauffeur à des fins personnelles”, a réagi M. Cluzel, interrogé par l’AFP.
Ce chauffeur, explique-t-il, “servait également pour les membres de la direction, les artistes, collectionneurs et invités, et pour le transport des plis”.
Quant à la voiture, “elle n’est pas une limousine mais une Peugeot 508. A ceci s’ajoutait un recours ponctuel aux taxis, notamment pour les heures très tardives et pour les invités quand mon chauffeur ne pouvait suffire à lui seul”. »
Voici les chiffres avancés par le Canard du mercredi 19 septembre 2018, cité par Le Parisien :
« “Cluzel a claqué 410.000 euros en cinq ans (6 833 euros par mois) en location de limousine (principalement) et frais de taxi”, écrit l’hebdomadaire en citant un rapport confidentiel de la Cour des comptes. Rien qu’en 2014, “95.090 euros ont été dépensés, soit près de 8.000 euros par mois”, ajoute le journal. »
DEMAIN DANS LE CANARD
Record : 410 000 euros de frais de limousine et de taxis pour l'ex numéro 1 du Grand Palais, Jean-Paul Cluzel— @canardenchaine (@canardenchaine) 18 septembre 2018
Mais il n’y a pas que les frais professionnels de déplacements, il y a aussi le salaire. Cluzel touchait « 210 000 euros brut annuels, soit 50 000 euros de plus que son prédécesseur » à la tête du Grand Palais. Lui argue qu’il perdait en cela 5% de salaire par rapport à sa précédente fonction, la présidence de Radio France ! Oh la défense pourrie en période de vaches maigres pour les Français qui vont tous passer à la caisse pour la redevance qui va finir dans les poches de ces gens-là !
Et sur ce chapitre, on n’a pas fini de découvrir des niches de cloportes haut de gamme qui se sont enrichis sur le dos du service public audiovisuel. Regardez ce qui vient de tomber ce jeudi 20 septembre :
Le comité d'entreprise CI ORTF (France TV, Radio-France, INA) : 20M
Pas de directeur, 50 permanents à 3.835€, opacité totale.
9 centres de vacances (château, etc).
piscine à 900.000€, médiathèque à 200.000€.
Mafia service public, protégée dps 40ans.https://t.co/radk4WAwet— Hélène.K (@HK__49_3) 19 septembre 2018
On vous en met juste une tranche, décrochée sur Challenges, histoire de vous donner le goût de la vertu des privilégiés du juteux CE de France Télévisions, Radio France et l’INA (où la Saal est passée) :
« Les magistrats de la rue Cambon se sont penchés sur le fonctionnement et la gestion de CI ORTF, qui gère depuis 1974 les activités sociales et culturelles de ses 14.000 salariés. [...]
D’autant qu’une "large partie de ce qui avait été prévu et budgété n’a pas été réalisée", note ce pré-rapport qui prend pour exemple une piscine construite par une société espagnole, qui a fait faillite après les travaux. Le devis initial était de 250.000 euros pour atteindre un surcoût de 993.000 euros. La Cour des comptes indique que ces sites d’hébergement sont fréquentés par seulement 17% des salariés de l’audiovisuel public à des tarifs "très haut de gamme" de 3.000 euros la semaine. »
Il y a aussi le devis « astronomique » de la rénovation du Grand Palais, une facture passée de 75 à 541 millions d’euros ! Où est passé le fric ? Dans les poches ou le cul de qui ?
Non à la guerre horizontale, oui à la guerre verticale !
Les égouts débordent, on ne peut pas dire autre chose. La gabegie dans le service public audiovisuel ou par extension dans les fromages de la République est une norme, une habitude, un invariant chez nous. Ça détourne, ça abuse, ça pompe comme ça respire.
Ces Cluzel, ces Saal se pavanent en « limousine », prennent le taxi du matin au soir à grands frais, s’envoient tout ce qu’il est possible de s’envoyer sur le dos des contribuables, et le pire c’est qu’ils ne risquent rien. La justice leur appartient, leurs réseaux les protègent, et nous on paye pour ce qu’il faut bien appeler une forme de corruption. En 2020, tous les foyers français vont raquer pour ces directeurs bidon, ces CE pour branleurs, ces limousines pour présidents.
Il est temps de sortir les piques et les faux.
En écriture, évidemment.
Bonus
Une petite leçon d’économie culturelle par un Cluzel ni à poil ni en cuir, qui explique comment il a résisté aux « restrictions budgétaires » :