Deux jours après une vidéo montrant des conditions d’élevage indignes dans cet établissement, les autorités ont ordonné un vide sanitaire. L’association L214 s’inquiète du devenir des animaux.
Des poules déplumées, entassées dans des cages à perte de vue, asticots... Après la diffusion de la vidéo de l’association militante L214, les autorités ont ordonné un vide sanitaire dans un établissement de l’Ain. Une « décision exceptionnelle » qui devrait conduire à l’abattage des 300 000 volailles.
« Cet élevage est en très grande difficulté économique, avec un nombre d’employés devenu insuffisant pour remplir correctement les tâches quotidiennes d’un élevage. L’activité ne peut plus être assurée dans le respect des normes environnementales », justifie le préfet, Laurent Touvet, dans un communiqué qui ne laisse guère de doute sur le devenir des animaux.
« Les 300 000 poules présentes dans l’établissement (200 000 poules pondeuses et 100 000 poulettes) seront abattues ou vendues à des tiers » pour être transformées en farine pour l’alimentation animale, précise-t-il.
« On est juste horrifié »
Le Gaec du Perrat, situé à Chaleins, pourra ensuite « repartir sur des bases saines » ou procéder à une liquidation judiciaire, ce qui semble « vraisemblable », a-t-il ajouté. « Je vais abattre mes poules et mes poulettes car mes fournisseurs me lâchent, je n’ai plus de quoi nourrir mes bêtes. Je vais aussi devoir arrêter l’élevage porcin qui ne représente que 30% de mon chiffre d’affaires », a déclaré Dominic Raphoz, cogérant du Gaec, ajoutant que la piste de la liquidation n’était pas encore décidée.
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Le document constitue une bien mauvaise publicité pour la vente des œufs issus d’un élevage industriel. Comment faire pour stopper la pratique ? Il y a un moyen simple pour le consommateur d’y remédier en arrêtant d’acheter ce type d’œufs, grâce à leur codage, qui permet d’identifier le type d’élevage dont ils sont issus. En l’occurrence, les œufs dits « industriels » sont marqués d’un « 3 ».
Car, la production est soumise en France à une réglementation communautaire précise en matière d’étiquetage, comme le rappelle le site de la Direction générale de la concurrence, de la consommation et de la répression des fraudes.
Le marquage de la coquille
Le marquage de la coquille n’est pas le même s’il s’agit d’œufs commercialisés via un « centre d’emballage » – en grande ou petite surface par exemple – ou directement par un producteur sur un « marché public local ».
Pour ce qui est des œufs vendus en dehors des marchés, le code débute par un chiffre qui va de 0 à 3. 0 correspond à un élevage « bio », en plein air, 1 correspond à un élevage en « plein air », 2 « au sol » et enfin 3 « en cage ». Il est suivi par un code ISO relatif à l’état membre de l’Union européenne où il a été produit – « FR » pour la France.
Avec ces premières indications, le consommateur a donc toute latitude pour décider d’acheter ou pas un lot d’œufs, en fonction de son mode de production.