Frédéric Haziza dispose d’une émission hebdomadaire financée par le service public sur la chaîne parlementaire LCP. Il invite qui il veut, attaque qui il veut, accuse qui il veut. Sans aucun risque de rétorsion de la part du CSA (une blague), du monde médiatique (terrorisé) ou politique (aux ordres).
Entre les lignes est un mirador avec une mitrailleuse, et il n’est pas question d’y répondre, ou de se défendre. Quant à attaquer le mirador, on n’en parle même pas. C’est même pas interdit, c’est impossible.
Impossible pas français
C’est totalement partial, et l’on y déverse des tonnes de clichés sur la France et son antisémitisme supposé. C’est une émission honteuse pour le service public, que les Français financent et ne regardent pas. Pourquoi regarder une émission insultante pour son propre pays ? Est-on sous occupation ? Si oui, pourquoi ?
Ce samedi 28 mai 2016, le propagandiste pro-israélien qui intente des procès dès qu’on n’est pas d’accord avec sa vision pro-israélienne invite le réalisateur acteur Yvan Attal, qui sort son film sur l’antisémitisme Ils sont partout. Évidemment, ça se passe en France et les Français sont visés.
Entre-soi et entre-Sion
Haziza : « Alors l’objectif du film c’est quoi ? »
Attal : « C’est de remettre le débat sur la table. »
Les personnes sensibles qui aiment leur pays – la France, doit-on le rappeler – sont donc dispensées de regarder la chose qui nous coûte de l’argent et qui nous accuse de tous les maux. La mission et le principe fondateur du service public audiovisuel est de donner de manière équilibrée la parole aux différentes tendances politiques qui représentent les Français. Avec ELL (Entre les lignes), le principe de neutralité religieuse est bafoué, le principe d’équité de l’information piétiné, le principe de pluralité oublié. Que font les pouvoirs publics ?
« En matière audiovisuelle, la loi du 30 septembre 1986 confirme et développe le principe de la liberté de la communication telle qu’elle a été instaurée avec la suppression du monopole de l’État sur la radio et la télévision par les lois du 9 novembre 1981 et du 29 juillet 1982. Elle se donne pour objectif de garantir le pluralisme, l’honnêteté et l’indépendance de l’information et fixe les règles anti-concentration applicables en matière de radio et de télévision. »
Quant à ceux qui nous accuseront d’avoir été condamnés en justice et donc, d’être interdits de parole dans les médias de service public, que disent-ils des hommes politiques de nombreuses fois mis en examen, condamnés pour des faits autrement plus graves que quelques phrases ou quelques vannes, et qui passent et repassent en boucle à la télé et à la radio ?