Le nombre des naturalisations par décret pourrait dépasser de 45% celui de l’an dernier. Les heureux élus sont très majoritairement originaires du Maghreb et d’Afrique subsaharienne. Simple coïncidence à l’approche des élections ?
En avril 2015, Bernard Cazeneuve rappelait dans une note aux préfets que la naturalisation n’était pas une formalité administrative. Elle devait selon lui témoigner « d’une volonté profonde, réfléchie de faire corps avec notre République, ses engagements, sa langue et ses valeurs », et « demeurer l’aboutissement d’un parcours d’intégration puis d’assimilation républicaine exigeant ». Noble exigence et rappel utile de la part du ministre de l’Intérieur, qui s’inscrivait alors en rupture avec son prédécesseur, Manuel Valls. À son arrivée Place Beauvau, en 2012, ce dernier avait, en effet, rapidement envoyé une circulaire aux préfets modifiant les conditions de naturalisation et supprimant en particulier les questionnaires à choix multiples sur les connaissances de la culture et des valeurs françaises ainsi que la nécessité d’avoir signé un CDI.
Manuel Valls affirmait alors sa volonté de revenir sur les pratiques en vigueur sous Sarkozy et de redresser la courbe déclinante des naturalisations d’étrangers en assouplissant les critères d’accession à la citoyenneté française. Cette politique est le fait d’une « France qui doute, qui regarde le monde avec méfiance et cède, alors, à la tentation du repli », déclarait le futur Premier ministre. Valls ne fait pas alors mystère de son ambition : revenir à un rythme annuel de 100 000 nouveaux Français par voie réglementaire. Un changement de cap politique et un objectif chiffré qui méritent bien de faire l’impasse sur quelques vagues notions de culture française… Car la question des naturalisations est une affaire éminemment politique. Au point de devenir un véritable enjeu électoral.
Ainsi, à la sous-direction de l’accès à la nationalité française du ministère de l’Intérieur, qui comme son nom l’indique gère les dossiers de naturalisations, c’est désormais un secret de polichinelle que depuis quelques mois la machine à naturaliser tourne à plein régime.
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De l’autre côté de l’Atlantique, le constat est le même : les immigrés fraîchement naturalisés semblent servir de réservoir de voix pour le parti de l’oligarchie.
Trump accuse le gouvernement d’avoir accéléré
les naturalisations avant l’élection
Donald Trump a accusé ce vendredi l’administration américaine d’avoir accéléré les procédures de régularisation de sans-papiers pour leur permettre de voter à l’élection présidentielle du 8 novembre.
« Ils laissent les gens affluer pour qu’ils puissent aller voter (...) Ils ont reçu l’ordre d’en haut d’accélérer ces procédures pour que les gens soient naturalisés à temps pour l’élection », a affirmé le candidat républicain, lors d’une rencontre avec les représentants du National Border Patrol Council, un syndicat de douaniers.
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Le National Border Patrol Council ne dit pas qu’on autorise des clandestins à aller voter mais que les procédures de naturalisation ont été accélérées, a par la suite expliqué un représentant du syndicat.
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