Le 2 novembre 1917, le ministre britannique des Affaires étrangères Arthur James Balfour adressait à lord Lionel Walter Rothschild une lettre dans laquelle il manifestait le soutien de la Grande-Bretagne aux projets sionistes d’établissement d’un « foyer national pour le peuple juif » en Palestine. Cette « déclaration Balfour » est reconnue comme l’un des actes fondateurs de l’État d’Israël, dont la création sera officialisée au sortir de la Seconde Guerre mondiale. Depuis, il fut révélé, notamment par le journaliste britannique Douglas Reed et le pamphlétaire américain Benjamin Freedman, que cette déclaration avait été négociée en contre-partie de l’entrée en guerre des États-Unis, qui mit fin aux initiatives de paix lancées par l’Allemagne dès 1916.
La déclaration Balfour
Lettre ouverte adressée à lord Lionel Walter Rothschild (1868-1937), publiée le 2 novembre 1917 par Arthur James Balfour, ministre britannique des Affaires Étrangères :
Cher Lord Rothschild,
J’ai le plaisir de vous adresser, au nom du gouvernement de Sa Majesté, la déclaration ci-dessous de sympathie à l’adresse des aspirations sionistes, déclaration soumise au cabinet et approuvée par lui.
Le gouvernement de Sa Majesté envisage favorablement l’établissement en Palestine d’un foyer national pour le peuple juif, et emploiera tous ses efforts pour faciliter la réalisation de cet objectif, étant clairement entendu que rien ne sera fait qui puisse porter atteinte ni aux droits civiques et religieux des collectivités non juives existant en Palestine, ni aux droits et au statut politique dont les Juifs jouissent dans tout autre pays.
Je vous serais reconnaissant de bien vouloir porter cette déclaration à la connaissance de la Fédération sioniste.
Arthur James Balfour
Extrait du discours de Benjamin Freedman
à l’hôtel Willard (Washington DC) en 1961
- Benjamin H. Freedman
Été 1916 : les Alliés à genoux, l’Allemagne propose la paix
Alors permettez moi de vous raconter ce qui c’est réellement passé tandis nous étions tous endormis. La Première Guerre mondiale survint durant l’été 1914. Il y a ici peu de gens de mon âge qui se souviennent de cela. Cette guerre fut menée d’un coté par la Grande-Bretagne, la France et la Russie, et de l’autre coté par l’Allemagne, l’Autriche-Hongrie et la Turquie. En l’espace de deux ans, l’Allemagne avait remporté la guerre.
Non seulement l’avait remportée nominalement mais aussi réellement. Les sous-marins allemands, qui furent une totale surprise pour le monde, avaient balayé tous les convois de l’océan Atlantique. La Grande-Bretagne se trouvait sans munitions pour ses soldats, avec juste une seule semaine de ravitaillement, et après cela, c’était la famine. Au même moment l’armée française s’était mutinée. Ils avaient perdus 600 000 soldats à la fleur de l’age dans les batailles de défense de Verdun et de la Somme. L’armée russe avait déserté ; ils ne voulaient plus jouer à la guerre et avaient raccroché leur « jouet » pour retourner à la maison ; d’ailleurs ils détestaient leur tsar. Quant à l’armée italienne, elle s’était littéralement décomposée. Durant exactement la même période, pas un seul coup de feu n’avait encore été tiré en territoire allemand, pas un seul soldat ennemi n’avait encore franchi la frontière allemande.
Pourtant, l’Allemagne proposait un accord de paix. Ils offraient à l’Angleterre une paix négociée appelée par les juristes un status quo ante basis, signifiant « cessons le combat et retournons aux conditions d’avant la guerre ».
L’Angleterre envisage la paix, intervention sioniste pour impliquer les États-Unis
Durant l’été 1916, l’Angleterre considérait sérieusement cette proposition. Ils n’avaient d’ailleurs pas le choix. C’était soit accepter cette offre de paix noblement proposée par les allemands, soit aller vers une défaite certaine.
Tandis que cela se discutait, les sionistes de l’Europe de l’Est rencontrèrent le British War Cabinet. Je vais être bref, car ceci est une longue histoire ; mais je détiens tous les documents prouvant mes déclarations. Ils dirent : « Écoutez nous, vous pouvez encore remporter cette guerre… Ne baissez pas les bras…vous n’êtes pas obligé d’accepter la proposition de paix faite par l’Allemagne. Vous pourriez gagner cette guerre si l’Amérique venait à vos cotés en tant qu’alliée. » Les États-Unis étaient alors hors du conflit. Nous étions jeunes, nous étions innocents, nous étions puissants. Ils dirent à l’Angleterre : « Nous vous garantissons d’embarquer les États-Unis contre l’Allemagne dans cette guerre, si vous nous promettiez la Palestine après la victoire. »
En d’autres termes, ils firent ce pacte : « Nous nous chargeons de ramener les Etats-Unis en tant qu’allié ; le prix à payer sera la Palestine, après bien sûr, la défaite de l’Allemagne, Autriche-Hongrie, et Turquie. » L’Angleterre avait autant de légitimité de promettre la Palestine à quiconque, qu’auraient les États-Unis de promettre le Japon à l’Irlande pour quelque raison que ce soit. Il est absolument absurde que la Grande-Bretagne, qui d’ailleurs n’a jamais eu aucun lien en quoi que ce soit ou même un intérêt quelconque, pas plus que de droit par rapport à ce qui est connu en tant que « Palestine », ait à l’offrir comme part du gâteau pour payer les sionistes en service de leurs actions pour impliquer les États-Unis contre l’Allemagne.
Octobre 1916 : les sionistes font entrer les États-Unis en guerre – Déclaration Balfour
En octobre 1916 cette promesse fut faite malgré tout. Peu de temps après cela, je ne sais pas combien d’entre vous s’en souviennent, les États-Unis, qui étaient presque totalement « pro-Allemands », soudainement entraient en guerre aux cotés des Britanniques.
Je répète que les États-Unis étaient quasiment pro-Allemands ; parce que les journaux étaient tous contrôlés par des juifs, les banquiers étaient juifs, toute l’industrie des mass media et de l’information dans ce pays était sous contrôle juif. Et il s’avère que les juifs étaient pro-Allemands. Parce que beaucoup d’entre eux étaient venus d’Allemagne, et ils ne rêvaient que d’une chose, voir les Allemands faire abdiquer le Tsar. De tous temps les juifs n’ont jamais aimé le tsar de Russie et ils ne voulaient pas le voir remporter la guerre. Ces banquiers juifs allemands, comme Kuhn & Loeb, et beaucoup d’autres banques américaines, simplement refusaient de financer la France ou l’Angleterre du moindre sou.
Par contre, ils versèrent des sommes colossales à l’Allemagne. Ils avaient choisi leur camp depuis le début de la guerre. Ils dirent : « Tant que l’Angleterre et la France sont liés avec la Russie, ils n’encaisseront pas le moindre dollar. » Ils procurèrent à l’Allemagne des fonds monétaires pour défaire la Russie.
Donc, ces mêmes banquiers juifs, réalisant la possibilité de décrocher la Palestine, se rendirent en Angleterre et firent ce pacte. À ce moment précis, tout changea, comme un feu rouge qui tournerait au vert. Quand bien même les journaux avaient été tous pro-Allemands, disant à l’opinion publique les difficultés qu’avait l’Allemagne à combattre économiquement la Grande-Bretagne et en d’autres secteurs, soudainement les Allemands devinrent mauvais, tout d’un coup ils étaient horribles, maintenant c’étaient des « Huns » qui se mettaient soit disant à tirer sur les ambulances de la Croix Rouge et découpaient les mains des enfants.
Peu de temps après cela, le président Wilson déclara la guerre à l’Allemagne. Les sionistes de Londres avaient alors envoyé un télégraphe aux États-Unis à l’adresse du juge Brandeis, lui disant : « Occupez vous de Wilson, on a eu ce qu’on voulait de Londres. Débrouillez vous pour engager les États-Unis dans le conflit. » Voila comment les Etats-Unis entrèrent dans la Première Guerre mondiale.
Nous n’y avions aucun intérêt, nous n’avions aucun droit d’être dans ce conflit, pas plus que d’être par exemple ce soir sur la Lune ou en tout autre lieu ailleurs que dans cette salle. Il n’y avait aucune raison pour que la Première Guerre mondiale soit notre guerre. On nous piégea et nous y emmena à notre insu ; on nous parachuta dans ce conflit, ou, si je puis être vulgaire, on nous « aspira » dedans. Nous étions « le dindon de la farce », le pigeon d’une arnaque tendue par le sionisme international ; tout simplement pour qu’il puisse s’accaparer la Palestine.
Ceci est quelque chose dont le public américain n’a jamais entendu parler. Ils ne furent jamais informés de la cause de notre participation à la Première Guerre mondiale. Après avoir fait entrer l’Amérique dans le conflit, les sionistes s’en allèrent au British War Cabinet en Angleterre et tinrent à peu prés ce langage : « Voila que nous avons effectué notre part du marché, nous voudrions avoir quelque garantie écrite prouvant que vous honorerez à votre tour votre part du contrat et donc que vous nous céderez la Palestine ; bien entendu après votre victoire. »
À ce moment précis, personne ne pouvait dire si la guerre allait durer une année ou dix de plus. Donc ils imaginèrent une sorte de facture, un genre de récépissé qui avait la forme d’une lettre écrite en des termes vicieux la rendant mystérieuse et incompréhensible pour tout le monde. Cela a été appelé la « déclaration Balfour ». Cette fameuse déclaration Balfour, dont on a écrit tellement à propos, était simplement la promesse anglaise faite aux sionistes pour l’accord que ces derniers avaient passé pour embarquer les États-Unis dans le conflit. Cette grandiloquente déclaration Balfour dont vous entendez parler abondamment est aussi factice qu’un billet de banque du jeu de Monopoly. Pour essayer d’être plus explicite, c’est la base de toute la crise. Les États-Unis se jetèrent tête baissée dans la Première Guerre mondiale et l’Allemagne fut écrasée ; bien sûr, après cela vous savez ce qu’il advint. À la fin de la guerre les Allemands s’en allèrent pour signer l’armistice à Paris, à la fameuse conférence de paix de 1919 à Versailles.
Il y avait là cent dix-neuf juifs représentant le sionisme international, et à leur tête Bernard Baruch.
J’y étais à cette fameuse conférence de paix à Versailles. Je dois donc de le savoir.
Enregistrement intégral du discours de Benjamin Freedman
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