Alors que les médias étrangers focalisent sur la violence de la répression policière en France, pays des droits de l’homme, les médias nationaux ne parlent, depuis les grandes manifs du 1er-Mai qui ont réuni plus de 2 millions de personnes, que des 108 policiers blessés, comme si un ordre avait été donné depuis le Château.
« Nous ne sommes plus face à des violences, mais face à des tentatives d’assassinat contre les forces de l’ordre. » (Marine Le Pen)
Fête du Travail contre fête du Capital
Et pendant que des milliers de Français se faisaient tabasser, l’oligarchie, bien protégée, fêtait le Travail (des autres, ou alors le Capital) en ses salons dorés avec champagne et petits fours. Un symbole fort, au moment où les Français frappés par une inflation à 20 % se serrent la ceinture, qui ne va pas améliorer la cote du pouvoir.
#1erMai
2 salles, 2 ambiances
@JulesRavel1 @laurentbigfr @xztim_ pic.twitter.com/lwtsTk2E6Q— Caisses de grève (@caissesdegreve) May 1, 2023
La réponse à la contestation de la « réforme » des 64 ans passée en force n’est pas politique, elle est policière. Ce pouvoir sans légitimité peut compter sur une police bien formée au maintien de l’ordre.
C’est seulement grâce aux RS que le grand public, s’il le désire, peut connaître l’ampleur et de la contestation, et de la répression. Sinon, les médias mainstream relaient la petite musique du couple Macron-Darmanin. Le ministre de l’Intérieur peut tranquillement faire la tournée des popottes, et accuser Mélenchon d’être, en quelque sorte, le dirigeant occulte des FDD, les forces du désordre.
"Où est la condamnation de monsieur Mélenchon contre l'attaque de ce policier blessé par un cocktail molotov ?" demande Gérald Darmanin pic.twitter.com/qBWp7kb587
— RMC (@RMCInfo) May 2, 2023
La pression des RS ne suffit pas à changer l’objectif du pouvoir, qui est de casser du Gaulois réfractaire pour fabriquer un Français 2.0, compatible avec l’idéologie mondialiste. La pression internationale non plus : critiquée à l’ONU pour appartenir à un gouvernement violent, le ministre chargé de l’Égalité entre les femmes et les hommes et de la diversité, Isabelle Rome (successeur de Schiappa, qui a complètement disparu depuis le FondsMarianneGate) s’est pris une volée.
La leçon est venue de tous les pays, notamment scandinaves, pas seulement de l’axe du mal. La Rome s’est quand même pris une danse par Kristina Sukacheva, la représentante russe : « Nous sommes préoccupés par les mesures dures et parfois violentes visant à disperser des citoyens pacifiques. »
Le Parisien a diffusé la réponse officielle de la France à ces accusations :
Pendant la session des réponses de la délégation française, Sabrine Balim, une conseillère juridique du ministère de l’Intérieur, a fait valoir que « l’usage de la force » était « strictement encadré (…) et, en cas de faute, sanctionné ». En outre, elle a rappelé que les membres des forces de l’ordre avaient obligation de porter un numéro d’identification individuel « afin d’assurer une visibilité et une traçabilité de leurs actions ». Une obligation pas toujours respectée et le ministre français de l’Intérieur, Gérald Darmanin a exigé qu’il soit porté « en toutes circonstances ».
Le RIO, ce sont les manifestants qui le demandent qui en parlent le mieux :
Un membre de la BRAV insulte un manifestant pendant qu’il l’interpelle. Au moment où il donne le RIO du policier un autre m’envoie au sol alors que je suis identifié comme journaliste. #fetedestravailleurs #Manif1erMai #LaborDay #Paris #ViolencesPolicières pic.twitter.com/0oV8fYT5ey
— Samuel Clauzier (@Masleuu) May 1, 2023
On ne fera pas ici l’inventaire des blessés de chaque camp, mais une chose est sûre, la répression ne résoudra rien, et envenime le rapport entre l’oligarchie cynique et le peuple paupérisé. Ce dernier, qui ne dispose ni des médias officiels ni du budget de l’État, n’a plus qu’une forme de résistance passive à opposer à la tyrannie.
C’est pourquoi beaucoup d’officiels, même dans le camp macronien, redoutent une vengeance populaire pendant les JO. Le pouvoir aura beau recourir à la vidéosurveillance algorithmique, l’ennemi, ce ne sera pas le djihadiste, mais bien le Gaulois réfractaire qui n’a plus rien à perdre.
Ceux qui pensent que le pouvoir ne tient que grâce au chaos devraient se souvenir des émeutes quasi programmées d’octobre 2005 : à partir d’une certaine limite, l’émeute devient incontrôlable. Les ingénieurs sociaux de Sarkozy, en panique après la contagion de la résistance violente via les télés, en savent quelque chose.