Le monastère du Monte Cassino, tenu par les Allemands, ouvre sur la route de Rome. De son sort dépend celui de l’Italie. Le fort sera abandonné par le général Kesserling et ses troupes aguerries (dont sa 1re division parachutiste) après cinq mois de combats. Les Alliés, malgré des bombardements titanesques (3 000 bombardiers entrent dans la danse) et des préparations d’artillerie intensives, y perdront 54 000 hommes.
Robert Frettlohr, du 4ème régiment de la 1ère division parachutiste allemande :
« Les Alliés ont cru à tort qu’ils pouvaient attaquer le monastère de front. Ils pensaient pouvoir gravir la montagne et investir l’édifice assez facilement. On les a tirés comme des lapins. »
C’est une idée géniale du général Juin (sur la photo), rendue possible grâce à l’audace de ses troupes franco-africaines (Marocains et Tunisiens), qui permettra à partir du 11 mai la percée décisive, après plusieurs nuits de combats acharnés. Quatre tentatives alliées en quatre mois se seront fracassées sur les puissantes lignes de défense allemandes.
Avec le corps expéditionnaire français, qui comprend les goumiers (marocains) du général Guillaume, rompus aux combats de montagne, les défenses allemandes craquent. Les Polonais et les Américains ouvrent la brèche, mais les 10e et 14e armées allemandes parviennent à se replier. L’infranchissable ligne Gustave reculera pour devenir, à Florence, la ligne Gothique.