(Extraits choisis)
Sous les slogans "Peuples du monde, levez-vous" ou "Descends dans la rue, crée un nouveau monde", les "indignés" avaient appelé à manifester dans 951 villes de 82 pays, selon le site 15october.net, contre la précarité liée à la crise et le pouvoir de la finance.
ROME
A Rome, les incidents, qui ont éclaté dès le début du cortège, ont fait 70 blessés, dont trois graves, selon un décompte établi par l’agence de presse italienne Ansa.
Des éléments incontrôlés, masqués de foulards noirs, ont envahi un hôtel de luxe, fracassé les vitrines de banques et mis le feu à une annexe du ministère de la Défense. Plusieurs voitures ont été incendiées.
Pendant ce temps, des dizaines de milliers de personnes manifestaient pacifiquement dans la capitale italienne, brandissant des pancartes proclamant "Une seule solution, la Révolution !" ou "Nous ne sommes pas des biens dans les mains des banquiers".
LONDRES
A Londres, où des heurts mineurs avec la police se sont produits à la mi-journée, 800 "indignés" se sont rassemblés dans la City et ont reçu le renfort inopiné du fondateur de WikiLeaks Julian Assange.
L’arrivée d’Assange, qui est en liberté conditionnelle dans un manoir près de Londres en attendant une éventuelle extradition vers la Suède où il est poursuivi pour viol, a suscité des cris de joie.
"Nous soutenons ce qui se passe ici parce que le système bancaire à Londres est le bénéficiaire d’argent issu de la corruption", a lancé le fondateur de WikiLeaks sur les marches de la cathédrale Saint-Paul, où étaient massés les manifestants.
MADRID
A Madrid, des dizaines de milliers de personnes sont parties des quartiers périphériques en cinq marches pour refaire le chemin jusqu’à la Puerta del Sol, la place emblématique que les "indignés" avaient occupée pendant un mois au printemps.
FRANCFORT
La BCE à Francfort, devant laquelle 5.000 à 6.000 personnes se sont rassemblées, aux cris de "Ne bradons pas notre avenir à la BCE".
NEW YORK
A New York, où le mouvement "Occupy Wall Street", qui s’est nourri aux Etats-Unis du chômage des jeunes et de l’accroissement des inégalités, occupe un parc depuis le 17 septembre, des milliers de personnes ont manifesté dans le calme dans le quartier de la finance, escortées par une forte présence policière.
"Chaque jour, chaque nuit, occupons Wall Street", "Nous sommes le peuple", "Nous voulons du travail", scandaient les manifestants.
CANADA
Des milliers de personnes ont aussi manifesté dans plusieurs villes du Canada : plus de 1.000 à Toronto et des centaines à Halifax, à Ottawa, la capitale, à Vancouver et à Montréal.
Les "indignés" canadiens manifestaient pour une meilleure répartition des richesses, une plus grande responsabilisation des entreprises, "la vérité derrière le 11-Septembre", les droits des animaux, "la justice en Palestine" ou juste pour "s’unir afin d’exister".
LISBONNE
A Lisbonne, quelque 50.000 personnes de tous âges ont défilé aux cris de "FMI dehors", rangées derrière une banderole proclamant "Stop troïka", en référence aux créanciers du Portugal (Union européenne, Banque centrale européenne et Fonds monétaire international).
PAYS-BAS
Aux Pays-Bas, un millier de manifestants se sont rassemblés à La Haye, autant sur la place de la Bourse à Amsterdam.
SUISSE
Un millier aussi sur la Paradeplatz à Zurich, place emblématique de la finance suisse.
PARIS
Paris a rassemblé plusieurs centaines d’"indignés".
AMERIQUE LATINE
Des rassemblements ont aussi eu lieu en Amérique latine. Plus de 5.000 "indignés" chiliens ont défilé à Santiago, selon les organisateurs, et 400 manifestants se sont réunis à Mexico.
MONDE
L’extension du mouvement "démontre qu’il s’agit d’une question qui ne concerne pas seulement l’Espagne mais le monde entier, car la crise est mondiale, les marchés agissent à l’échelle globale", soulignait Jon Aguirre Such, un porte-parole des "indignés" en Espagne.