Un peu d’histoire et quelques explications :
Avant d’être un dogme instauré par l’Église, l’Assomption de Marie était une croyance reposant sur des traditions et non sur des bases écrites reconnues dès les premiers temps de l’Église. Il n’existe donc pas trace dans la Bible qui pourrait fonder cette croyance.
En 373 ap. J-C., Saint Ephrem évoque le concept selon lequel le corps de Marie serait resté, après son décès, intact à savoir non atteint par « l’impureté » de la mort.
Au IVe siècle, Épiphane de Salamine souligne que nul ne sait ce qu’il est advenu de Marie à la fin de sa vie. La tradition à ce sujet n’est pas attestée avant le Ve siècle.
C’est ainsi que l’Assomption de Marie est devenu un dogme de l’Église catholique selon lequel, au terme de sa vie terrestre, la mère de Jésus a été « élevée au ciel ». Le terme « assomption » provient du verbe latin assumere, qui signifie « prendre », « enlever ».
La fête catholique célébrant l’assomption de Marie a lieu le 15 août.
D’innombrables processions ont lieu dans les paroisses catholiques le jour de l’Assomption, jour férié dans nombre de pays catholiques.
En France, depuis le vœu de Louis XIII qui place le royaume de France sous la protection de Notre-Dame de l’Assomption, les processions sont traditionnellement suivies et donnent souvent lieu à des festivités et feux d’artifices.
Celle de Paris se tient depuis quelques années dans un bateau sur la Seine, où l’on sort la statue d’argent de la Vierge conservée à Notre-Dame. Le sanctuaire de Lourdes connaît ses plus grandes heures d’affluence.
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En bonus, interprété par l’ensemble Organum, dirigé par Marcel Pérès, voici le Salve Regina tiré du manuscrit du Saint-Sépulcre de Jérusalem (XIIe siècle), où l’ordre du Temple et celui des Hospitaliers œuvraient. La prière à la Sainte Vierge telle qu’elle était chantée en Terre sainte il y a près de neuf siècles.