Les Etats-Unis ont accusé jeudi l’Iran de soutenir Al-Qaïda et d’exporter ses "pratiques barbares" de violation des droits de l’homme en Syrie.
Le ministère des Renseignements et de la Sécurité iranien (Vevak) "viole les droits de l’homme fondamentaux des citoyens iraniens et exporte ses pratiques barbares pour soutenir la répression odieuse du régime syrien contre sa propre population", écrit le département du Trésor dans un communiqué annonçant des sanctions sans effet sur cette branche du gouvernement iranien.
Le Trésor reproche également au ministère iranien son "soutien à des groupes terroristes, parmi lesquels Al-Qaïda, Al-Qaïda en Irak, le Hezbollah [libanais] et le Hamas" palestinien.
Le gouvernement américain indique avoir ajouté le Vevak à sa liste des personnes physiques et morales sanctionnées en vertu de plusieurs décrets présidentiels américains, notamment un signé en septembre 2010 et punissant des dirigeants iraniens que Washington accuse d’atteintes graves aux droits de l’homme.
Les sanctions prévues par ce décret prévoient un gel des avoirs des personnes figurant sur la liste noire du Trésor. Un responsable gouvernemental américain a indiqué récemment à l’AFP que les Etats-Unis n’avaient gelé aucun fonds en vertu de ce décret, faute d’en avoir trouvé sur leur sol.
Peu de temps avant l’annonce du Trésor, le patron du renseignement américain, James Clapper, avait affirmé devant des sénateurs que le double attentat à la voiture piégée du 10 février contre le siège des renseignements militaires et le QG des forces de l’ordre à Damas avait été vraisemblablement commis par la branche irakienne d’Al-Qaïda.
Le Hezbollah a reconnu le 7 février pour la première fois qu’il était financé et équipé par l’Iran. Les autorités de Téhéran, chiites, ont toujours démenti soutenir les extrémistes sunnites d’Al-Qaïda.