Virginia Giuffre, figure emblématique de l’affaire Jeffrey Epstein, est décédée par suicide à l’âge de 41 ans, comme l’a annoncé sa famille ce 26 avril 2025. Victime de longue date d’abus sexuels et de trafic sexuel orchestré par le financier américain, Giuffre avait joué un rôle clé en dénonçant les agissements d’Epstein et de ses complices.

Dès 2019, elle avait publiquement accusé Epstein et le prince Andrew d’abus sexuels, brisant le silence sur un réseau de crimes impliquant des personnalités influentes. Son témoignage courageux avait contribué à la condamnation de Ghislaine Maxwell, proche d’Epstein, pour trafic sexuel de mineures, et avait permis de libérer la parole de nombreuses autres victimes.

En 2022, un accord de règlement entre Giuffre et Epstein, conclu des années plus tôt, a été rendu public, révélant qu’elle avait reçu 500 000 dollars pour mettre fin à sa plainte déposée sous le pseudonyme Jane Doe No. 102. Ce document incluait une clause controversée protégeant d’éventuels co-conspirateurs d’Epstein de poursuites futures, soulevant des questions sur l’ampleur du réseau criminel.

Malgré cette victoire juridique, Giuffre n’a jamais cessé de militer pour la justice, devenant un symbole d’espoir pour les survivants d’abus. Sa porte-parole, Dini von Mueffling, l’a décrite comme « une lumière qui a élevé tant de survivants », soulignant son impact durable.

La nouvelle de sa mort, survenue dans sa ferme de l’ouest de l’Australie le vendredi 25 avril 2025, a de quoi interroger même les moins complotistes. La police de la région a indiqué que les premières investigations ne considéraient pas le décès comme suspect, mais des détectives spécialisés dans les crimes majeurs ont été chargés de l’enquête. Elle laisse derrière elle son mari Robert et leurs trois enfants.

Ce suicide intervient après un parcours marqué par des traumatismes et des menaces, notamment un accident en 2025 où elle avait été percutée par un bus, un événement auquel elle avait miraculeusement survécu. En 2019, Giuffre avait publié un message poignant sur X, déclarant qu’elle n’était pas suicidaire et demandant que sa mort, si elle survenait, ne soit pas passée sous silence, alimentant aujourd’hui les spéculations autour des circonstances de son décès.

Inquiète pour sa propre vie (on le serait à moins !), Juliette Bryant, une autre victime de Jeffrey Epstein, s’est exprimée publiquement à la suite du décès de Virginia Giuffre, relançant l’attention sur les zones d’ombre de cette affaire.

Cette ancienne mannequin sud-africaine avait rencontré Epstein en 2002 à Cape Town, où elle avait été attirée sous de fausses promesses d’opportunités pour sa carrière. Bryant a affirmé avoir été abusée à plusieurs reprises sur l’île privée d’Epstein, Little St. James, qu’elle a décrite comme une « usine d’abus sexuels ».

Elle a également pointé du doigt la complicité de Ghislaine Maxwell et révélé des liens troublants entre Epstein et des figures politiques, notamment Bill Clinton, qu’elle a vu partager une chambre d’hôtel avec le financier.

Dans la vidéo ci-dessus, Bryant, visiblement émue, a déclaré craindre pour sa vie, évoquant des morts suspectes parmi les victimes d’Epstein et dénonçant l’inaction des médias. « Je ne suis pas suicidaire », a-t-elle martelé, un écho direct aux mises en garde de Giuffre des années plus tôt.

Elle a également accusé Bill Clinton d’être impliqué dans les agissements d’Epstein, réitérant des allégations selon lesquelles la proximité entre les deux hommes donnait une crédibilité au réseau criminel. Alors que l’affaire Epstein continue de révéler ses ramifications, la voix de Bryant résonne comme un cri d’alarme pour protéger les survivantes encore en danger. On attend encore que Donald Trump mette ici aussi un coup de pied dans la fourmilière...