Le chef de gouvernement hongrois Viktor Orban, qui a remporté une large victoire aux élections législatives du 6 avril, a été investi samedi au poste de Premier ministre. Entamant un deuxième mandat consécutif, il a réclamé l’autonomie pour les minorités hongroises des pays frontaliers de la Hongrie, y compris en Ukraine.
"Les Hongrois qui vivent dans le bassin des Carpates ont le droit d’avoir la double nationalité, des droits communautaires et aussi l’autonomie", a lancé Viktor Orban à des milliers de partisans rassemblés devant le Parlement.
En 1920, le traité du Trianon a fait perdre à la Hongrie les deux tiers de son territoire. Des centaines de milliers de Hongrois de souche vivent aujourd’hui en Roumanie, en Slovaquie, en Ukraine et en Serbie.
En 2010, lors de sa deuxième accession au pouvoir (après 1998), Viktor Orban a accordé la nationalité hongroise aux Hongrois des pays frontaliers, avant de leur accorder pour la première fois, en avril dernier, le droit de vote aux élections législatives.
S’il n’a jamais suggéré la réunification des territoires perdus par la Hongrie après la Première Guerre mondiale, il a irrité certains des pays voisins par ses revendications.
Le Fidesz, parti conservateur de M. Orban, disposera avec son allié chrétien-démocrate de 133 des 199 sièges du Parlement. Il conserve ainsi pour quatre ans de plus sa majorité des deux tiers, ce qui lui laissera le champ libre pour amender la constitution et promulguer à un rythme accéléré de nouvelles lois.
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