Après un discours de politique générale où il a enchaîné annonces creuses et slogans éculés, Manuel Valls a obtenu la confiance de la majorité de l’Assemblée nationale.
Afin d’amadouer les bancs de la gauche et l’opinion publique, Valls a fait quelques annonces aussi floues qu’insignifiantes : une prétendue baisse de l’impôt sur le revenu, une probable prime, d’un montant inconnu, pour les petits retraités, une revalorisation ridicule de 8 euros du minimum vieillesse. L’ambitieux chef du gouvernement a également joué les matamores en fustigeant dans son discours l’Europe, l’Allemagne et le patronat français.
Le Premier ministre n’a pas rassemblé la majorité absolue (289 voix) mais une majorité relative de 269 voix. Sans surprise, les écologistes et 31 frondeurs du PS se sont abstenus. Les parlementaires du Front de gauche, de l’UMP et de l’UDI ont voté contre. Le soutien des élus envers l’hôte de Matignon est en nette baisse : en avril dernier, lors du premier vote de confiance, il avait recueilli 306 voix.
En chute libre dans les sondages (22 % d’opinions favorables et selon le baromètre YouGov réalisé le 10 septembre pour Le Huffington Post et i-Télé), le Premier ministre a annoncé que les élections départementales (anciennement cantonales) seraient « maintenues en mars 2015 » et que les élections régionales auraient lieu « fin 2015 ».