Le ministre tunisien des Affaires religieuses a été limogé vendredi 4 novembre pour « atteinte aux fondements de la diplomatie tunisienne », au lendemain de ses propos établissant un lien entre le wahhabisme saoudien et le terrorisme.
Un communiqué de la présidence du gouvernement annonce que le ministre des Affaires religieuses Abdeljalil Ben Salem a été relevé de ses fonctions. Selon ce communiqué, les déclaration de ce dernier « ont porté atteinte aux fondamentaux et aux principes de la diplomatie tunisienne ».
Abdeljalil Ben Salem avait affirmé jeudi 3 novembre, lors d’une audition au Parlement, avoir « osé » interpeller l’ambassadeur d’Arabie saoudite à Tunis, ainsi que le secrétaire général des ministres de l’Intérieur arabes – un Saoudien – sur l’influence néfaste du wahhabisme saoudien en tant que « vecteur du terrorisme ».
Dans la soirée du jeudi 3 novembre, le ministre avait néanmoins tenté d’éteindre le début de polémique en affirmant, dans un communiqué, que la relation avec Riyad était « pleinement harmonieuse » et « au service de [la] religion ». « Sa solidité est telle que rien ne peut la troubler », avait-il ajouté.
Las, ce mea culpa désespéré n’a pas empêché l’éviction d’Abdeljalil Ben Salem du gouvernement. Après son limogeage, le président tunisien Youssef Chahed a annoncé que le ministre de la Justice Ghazi Jeribi aurait la charge, par intérim, du ministère des Affaires religieuses.