Vladimir Poutine et son homologue chinois, Xi Jinping, ont signé un contrat gazier de 400 milliards de dollars, le résultat d’une décennie de négociations entre les deux nations.
Les deux géants énergétiques, le chinois CNPC et le russe Gazprom seront les acteurs de cet accord qui sera mis en place en 2018 pour une durée de 30 ans et qui portera les exportations russes jusqu’à 38 milliards de mètres cubes par an pour un prix de 350 dollars le millier de mètres cubes.
Très gourmand, le marché chinois trouve ainsi une fourniture en énergie gazière à la hauteur de ses besoins et la Russie, un client sûr : d’après les chiffres communiqués par Pékin, l’Empire du Milieu, premier pays consommateur d’énergie du monde, a importé 53 milliards de mètres cubes de gaz naturel en 2013, en hausse de 25 % par rapport à 2012.
Ce contrat énergétique intervient alors que le président de la Commission européenne, José Manuel Barroso, accuse la Russie de remettre en cause sa fourniture de gaz en Europe, cliente à la hauteur d’un quart de Gazprom, dont la moitié transite par l’Ukraine.
À la suite de cet accord entre Moscou et Pékin, le Premier ministre russe Dmitri Medvedev a ironisé :
« Si l’on envisage le pire, de manière purement théorique, le gaz qui ne serait pas livré en Europe peut être envoyé (...) en Chine. »