Le système ukrainien poursuit son effondrement politique, économique et militaire. Le calcul du Kremlin, qui consistait à attendre que les réalités économiques ramènent le gouvernement oligarchique à la raison, semble fonctionner. La question qui se pose aujourd’hui, est de savoir s’il restera quelqu’un pour assumer les réformes constitutionnelles qui aboutiront à la fédéralisation du pays.
Situation militaire
Le 19 août dernier, Kiev a lancé une nouvelle fois ses forces à l’assaut, et de nouveau sans résultats. En fait, les rebelles laissent approcher les troupes ukrainiennes, et en combat rapproché, la supériorité de l’infanterie de Nouvelle Russie fait la différence, particulièrement contre des troupes démoralisées, ou trop habituées aux beuveries de Maïdan. L’artillerie rebelle, plus professionnelle et manœuvrière, emporte régulièrement les duels contre celle de Kiev, qui ne peut que riposter en bombardant les agglomérations à l’aveuglette.
Les tergiversations sur le convoi humanitaire russe ne sont pas liées à la possibilité que les Russes y aient caché une division parachutiste ou des T-90, mais au fait que cette aide remet en question les efforts de Kiev pour affamer les habitants de Nouvelle Russie. Toute la stratégie de la Junte repose sur l’espoir de répéter ce qui s’est passé à Slaviansk. Notons que la tentative de couper l’approvisionnement en eau à Donetsk a échoué, l’administration de la ville ayant réussi à rétablir les stations de pompage. Fatigués de l’anarchie kiévienne et confiants dans la maîtrise du terrain par les guerriers de la LNR, les Russes ont envoyé leur convoi qui est arrivé aujourd’hui [22 août 2014, NDLR] à Lougansk. La crise humanitaire est désormais impossible à nier pour Kiev, d’autant plus que son armée en est également victime.
L’OSCE continue de donner raison à la Russie, et les soldats ukrainiens, faute de combattre efficacement les guerriers du Donbass, en sont réduits à tourner des vidéos où ils se font passer pour des soldats russes prisonniers. Tandis que Pravy Sektor et le SBU torturent et brutalisent leurs prisonniers, l’armée de Nouvelle Russie met un point d’honneur à traiter les siens correctement. Les Ukrainiens capturés sont autorisés à appeler leur famille restée sans nouvelles. L’effet est dévastateur à l’arrière, car Kiev nie l’hécatombe dont son armée est victime. C’est une nouvelle fois le choc entre la sauvagerie de la modernité occidentale et l’Europe chrétienne.