La Crimée retournera donc dans le giron de la Russie. La déclaration de Vladimir Poutine du 18 mars devant les deux assemblées de Russie, le gouvernement et les gouverneurs l’a confirmée.
La signature symbolique du texte d’Union et la mise en place d’une période transitoire jusqu’à 2015, mais où la séparation entre la Crimée et l’Ukraine est qualifiée de frontière de la Russie, le confirme.
Certes, ce référendum ne s’est pas déroulé de manière conforme au droit international. Il n’y a pas eu d’observateurs officiels (car officieusement plusieurs députés européens étaient présents), mais la faute en incombe largement aux autorités européennes.
Certes, on a pu signaler ici ou là des pratiques qui sont condamnées par le droit ; mais nous savons aussi que c’est le cas en France. Sur le fond, il est clair que la population a massivement voté, et qu’elle s’est prononcée en faveur du rattachement de la Crimée à la Russie.
Notre pays, qui s’est tant battu pour le principe du droit des peuples à disposer d’eux-mêmes, s’honorerait en reconnaissant ce fait, quoi que l’on puisse penser de la chaîne d’événements qui y ont conduit.
Mais, derrière les festivités qui, à Moscou et en Russie, entourent cet événement tout comme derrière l’amertume clairement perceptible aux États-Unis et dans les pays de l’Union européenne, on oublie l’essentiel : la crise ukrainienne est loin d’être terminée.
Cette crise se concentre aujourd’hui sur les régions de l’Est de l’Ukraine où, ces derniers jours, les manifestations de la partie prorusse de la population se sont manifestées et où les premières victimes ont été déplorées.
Lire la suite de l’article sur russeurope.hypotheses.org
À lire, également sur E&R : "Qualifier le référendum d’illégal du point de vue de la loi ukrainienne est une profonde sottise"