Les ministres européens des Affaires étrangères ont appelé samedi à une « réponse claire et forte » aux attaques chimiques en Syrie. En outre, Berlin a apporté son soutien à l’appel diffusé par la Maison-Blanche.
[...] Le texte des 28 de l’UE reprend l’esprit, sinon la lettre, de l’appel publié vendredi par la Maison-Blanche à Saint-Pétersbourg. « La communauté internationale ne peut pas rester les bras croisés face à un recours immoral aux armes chimiques, écrivent les ministres des affaires étrangères. Une réponse claire et forte s’impose pour signifier qu’un tel crime est inacceptable et ne supporte pas l’impunité. » Dans l’attente des conclusions de l’ONU, les Européens se montrent cependant moins net sur la culpabilité du régime de Damas, parlant d’« indications » et non pas de preuves.
Vingt-quatre heures après le fiasco du G20 à Saint Petersbourg, la surprise du rendez-vous des chefs-diplomates de l’UE a été la décision de l’Allemagne de souscrire au texte, inspiré par la Maison-Blanche, qui réclame « une réaction internationale forte » contre le régime de Bachar el-Assad, tenu pour responsable. L’appel avait déjà l’aval de onze pays, dont la France et le Royaume Uni. Vendredi, c’est l’Élysée qui avait fait le premier pas en acceptant de retenir toute frappe contre la Syrie, jusqu’à ce que l’ONU publie ses propres conclusions sur l’attaque du 21 août. Laurent Fabius salue le ralliement de la chancelière Merkel. Son homologue allemand Guido Westerwelle décrit une concession « décisive » du président Hollande.