La France et l’Italie œuvrent pour poser les bases de la période de transition en Syrie qui succédera au départ du président Bachar el-Assad, a déclaré mardi à Rome le premier ministre italien Mario Monti lors d’une conférence de presse conjointe avec le président français François Hollande.
"Nous devons surmonter l’impasse dans laquelle se trouve le Conseil de sécurité de l’Onu", a déclaré le chef du gouvernement, avant d’ajouter que Paris et Rome poursuivaient leurs efforts pour assurer une transition politique en Syrie et menaient des consultations sur l’éventuelle évolution des événements après le départ d’Assad.
Le premier ministre a en outre qualifié d’"évolution positive" la récente désignation de l’ancien chef de la diplomatie algérienne Lakhdar Brahimi au poste d’émissaire spécial de l’Onu et de la Ligue arabe sur la Syrie.
Pour sa part, François Hollande a accusé le gouvernement d’Assad de massacres et a souligné que la France et l’Italie prônaient la mise en place d’un gouvernement de transition.
Outre la situation en Syrie, les deux hommes politiques ont évoqué la crise de la zone euro et ont convenu de tenir un nouveau sommet bilatéral en décembre prochain à Lyon, en France.
De son côté, la Chine continuera à s’opposer aux sanctions unilatérales de l’Occident contre l’Iran, a annoncé mercredi le ministre chinois des Affaires étrangères Yang Jiechi lors d’une conférence de presse conjointe avec la secrétaire d’Etat américaine Hillary Clinton.
M. Yang a indiqué que la Chine considérait que les tensions autour de la question du nucléaire iranien devaient être résolues par des moyens pacifiques et la négociation diplomatique.
"La Chine est convaincue que le dialogue entre l’Iran et le groupe 5+1, qui comprend cinq membres du Conseil de sécurité de l’ONU et l’Allemagne, jouera un rôle positif. Toutes les parties doivent rester calmes et engagées dans la négociation, prendre sérieusement en considération les suggestions proposées par les parties concernées, prêter davantage attention aux idées positives et les coordonner", a-t-il précisé.
La Chine participe au dialogue avec une attitude sincère et recommande d’adopter un jugement pondéré et objectif de la situation, selon le ministre chinois des Affaires étrangères.
Il a déclaré que la Chine respectait strictement les résolutions du Conseil de sécurité de l’ONU et s’opposait aux sanctions unilatérales. La Chine n’acceptera pas les sanctions unilatérales si d’autres pays sont également punis.
La secrétaire d’Etat américaine, qui n’est pas arrivée à réussir sa mission à Pékin, a exprimé ses inquiétudes quant aux coopérations sino-iraniennes sur les plans énergétiques et commerciales.
Enfin, Fateh Jamous, le président d’ une délégation d’opposition parlementaire syrienne à Moscou a déclaré que la Russie pourrait exercer des pressions sur les autorités syriennes afin d’aider ce pays à sortir de la crise, a annoncé mercredi
"A mon avis, la Russie est en mesure d’exercer une influence sur notre gouvernement par le biais de pressions et d’adopter une série de mesures", a indiqué M.Jamous, membre de la "Coalition des forces du changement pacifique", lors d’une conférence de presse à RIA Novosti.
Il a par ailleurs ajouté que l’opposition syrienne légitime espérait que la Russie jouerait un rôle exceptionnel dans la résolution de la crise syrienne, Moscou n’insistant pas sur la nécessité de renverser le régime en place.
"Nous considérons que le régime syrien est un régime dictatorial et violent envers son propre peuple", a souligné M.Jamous avant de reconnaître que les autres parties en conflit étaient aussi responsables de la crise syrienne.