« L’Europe se dirige vers une crise humanitaire compte tenu des coupes budgétaires dans les services de santé. Le continent marche en somnambule vers une catastrophe », a affirmé John Dalli, Commissaire Européen à la Santé et de la Protection des consommateurs, rapporte CNBC.
Depuis le début de la crise financière, les cas de suicides, de dépression et d’autres problèmes psychologiques, incluant l’alcoolisme et l’usage excessif d’anti-dépresseurs, n’ont cessé d’augmenter en Europe, alors que tous les gouvernements essayent de réaliser des économies sur le poste de la santé.
Une récente étude, publiée dans le British Medical Journal, a mis en évidence un lien direct entre le taux de chômage et le suicide.
Par exemple, au Royaume-Uni, entre 2008 et 2010, il y a eu 846 suicides d’hommes et 155 suicides de femmes supplémentaires par rapport aux nombres auxquels on aurait dû s’attendre compte tenu des tendances précédentes. Entre 2000 et 2010, à chaque augmentation annuelle de 10% du nombre de chômeurs était associée une augmentation de 1,4% du nombre de suicides d’hommes.
En Italie, le nombre de suicides qui peuvent être liés à la crise entre 2008 et 2010 a augmenté de 24,6% ( de 150 en 2008 à 187 en 2010). Sans surprise, c’est en Grèce et en Irlande, que les nombres de suicides ont le plus augmenté.
Dans un sondage réalisé par l’Insight Research Group, au cours duquel 300 médecins britanniques ont été interrogés, 76% des médecins participants ont estimé que la santé de leurs patients s’était dégradée avec la crise économique. 77% ont affirmé qu’ils ont constaté une augmentation du nombre de maladies mentales liées au climat économiques.