Si la France sous-estime dramatiquement l’ampleur des abus sexuels sur les mineurs, c’est encore pire quand il s’agit de réseaux pédophiles. En France, c’est comme le nuage de Tchernobyl : les réseaux pédophiles se sont arrêtés à la frontière. Mais alors, qu’en est-il des réseaux pédophiles et sataniques ? Eh bien officiellement, cela n’existe pas en France. Les satanistes ne violent pas d’enfants, ils n’en tuent pas non plus, d’ailleurs ils ne sont même pas dangereux. Regardons au-delà de la fable que nous servent la justice et les autorités, on est alors forcé de constater que là aussi, c’est l’omerta qui règne.
On va surtout aborder le cas de l’Angleterre, où on n’en finit plus de découvrir des réseaux pédophiles d’élite, tous protégés jusqu’à présent car impliquant le gratin. En Angleterre, plusieurs affaires d’abus sexuels rituels ont été mises à jour et systématiquement étouffées. Mais des thérapeutes qui travaillent avec les victimes de ces abus-rituels-qui-n’existent-pas se mobilisent, et ont bien analysé ce phénomène qui prend de l’ampleur.
Le Dr. Joan Coleman est psychiatre et a traité des dizaines de victimes d’abus sexuels rituels en Angleterre. Avant 1980, elle ne pensait pas que des satanistes s’en prenaient vraiment aux enfants.
Dans les années 80, les Etats-Unis ont connu ce que les médias ont appelé « la panique des abus rituels » : des dizaines d’écoles et de crèches ont été accusées d’abriter des réseaux pédophiles et sataniques, de la Californie jusqu’à New York. Dans le cas de la maternelle McMartin, près de 400 enfants ont décrit le même type d’abus commis sous l’école ou à l’extérieur, des meurtres d’animaux, des photos qui étaient prises, des viols répétés, de la torture psychologique. Mais quelques experts pédophiles comme Ralph Underwager qui a inventé le « syndrome des faux souvenirs » ont permis d’étouffer toutes ces affaires en disant que les psys avaient induit de faux souvenirs à des enfants qui n’avaient jamais rien subi. Depuis, on ne parle plus d’abus rituels aux USA [1]. Aujourd’hui, dès qu’on parle de satanisme, des biens-pensants qui n’y connaissent rien ou sont de parti pris nous traitent de dingues.