Les multiples tentatives de Dow AgroSciences d’obtenir l’approbation de variétés de soja résistantes à l’herbicide 2,4 D sont devenues particulièrement agressives au cours des derniers mois. Elles sont menées simultanément dans plusieurs des pays qui avaient accepté l’introduction des transgéniques dans la décennie 1990.
Ces pressions pour faire approuver ces variétés transgéniques font partie d’une nouvelle offensive de l’agrobusiness dans le cadre de sa stratégie pour rendre le monde agricole toujours plus dépendant de ses produits agrotoxiques et ainsi augmenter la vente d’herbicides et les profits.
L’expérience de l’introduction des variétés RR (Roundup Ready, résistantes au glyphosate) dans les années 1990 tend à se répéter maintenant avec des herbicides encore plus toxiques et dangereux, et dans bien des cas anciens et sérieusement remis en question.
Dans sa publicité, la société affirme que, devant l’explosion des mauvaises herbes résistantes au glyphosate, il faut utiliser d’autres variétés transgéniques résistantes à d’autres herbicides. Ce fait démontre qu’en seulement 18 ans, ce modèle d’agriculture a connu un échec retentissant. Car les transgéniques résistants aux herbicides n’ont pas permis d’atteindre l’unique objectif pour lequel ils avaient été créés : résister aux herbicides pendant que les mauvaises herbes sont détruites.
Créée en 1897, Dow AgroSciences est une société transnationale basée aux États-Unis. Initialement, elle s’est consacrée à la production de produits chimiques et depuis 1989, en association avec Eli Lilly, elle vise à combiner « les produits chimiques vedettes de la Dow Chemical Company et ceux de la division agriculture. » Elle commercialise l’herbicide 2,4 D sous la marque déposée Frontline et sous d’autres marques, elle le mélange avec d’autres herbicides.