En pleine polémique sur l’enseignement de la théorie du genre à l’école, nombre de psychiatres et psychologues s’inquiètent de la remise en cause de la différence des sexes, constitutive de l’identité de chaque être humain.
Jean-Paul Mialet (photo) est psychiatre et neuropsychologue. Dans son livre Sex Aequo, le quiproquo des sexes, il s’inquiète du mouvement d’indifférenciation des sexes. Interrogé sur ce sujet par le Nouvel Observateur, Jean-Paul Mialet rappelle que « très tôt, des différences se marquent. Il ne faut pas oublier que la conscience se forme dans l’expérience des interactions du corps avec l’environnement : deux corps différents mènent à des consciences distinctes et l’on peut dire que la conscience est sexuée, comme le corps [1]. »
Le Dr Mialet rappelle par ailleurs que la différence des sexes est fondatrice dans l’identité de chacun : on se définit par opposition à autrui, ce qui le conduit à affirmer que « la différence des sexes est une altérité primordiale [2] ». Ce « socle de différences » est nécessaire à la construction de l’enfant : « L’enfant développera par la suite un appétit conscient de se rapprocher du camp auquel il appartient. On veut devenir comme Maman ou comme Papa [3]. »