Egalité et Réconciliation
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Sarkozy : "T’ies beau Bernard mon fils !"

Le funeste agent américain qui préside à nos destinées funéraires peut bien se frotter les mains : son playmobil de la CGT, (car Bernard Thibault à l’instar d’un palymobil, une fois ôté sa calotte Mireille Mathieu on ne trouve que le vide) vient non seulement d’être ré-intronisé Big Boss du syndicat, mais a resserré le pouvoir autour de lui de manière a instaurer une "nouvelle gouvernance" de la CGT.

Il s’agit d’engager une "réforme des structures de la CGT", d’ici au 50 ème congrès afin de parachever la métamorphose du vieux syndicat ouvrier en une filiale de la CES (confédédération européenne des syndicats), elle même collaboratrice docile de la Banque européenne, chargé d’accompagner les diktats meurtriers de Bruxelles, plutôt que de les combattre, la contestation, la protestation, la lutte de classe, passant désormais pour vieilles lunes à ranger au musée des accessoires d’une épique époque opaque, fort heureusement révolue.

Air connu. En nos sales temps, tout ce qui est rétrograde, mou, centre-gauche, a-politique et moralisateur passe pour moderne, cependant que la vigueur, la virilité, la jeunesse en un mot, sont décriés comme passéistes voire un peu ridicules.

Modernisation ils appellent ça.
C’est sans doute pour ça que Thibault a le même casque et la même tête de poire-à-jus que la Parisot, car il joue côté Travail le même rôle de mise au pas et à la page, qu’icelle côté Capital.

Laurence symbolise le nouveau capitalisme de « services », vivier de la gynécocratie, qui produit et vend de la merde et du vent, cependant que Bernard s’efforce de "moderniser" la très antique CGT, afin d’en faire une assoce citoyenne et responsable, sympa.

La caractérisation fondamentale de notre période historique est une extraordinaire offensive de classe déchaînée par le Grand Capital, et ayant infligé réditions sur réditions aux places fortes du prolétariat.
Avis au droitards chagrins : la Lutte des Classes existe indépendamment des idées des zommes. Elle est un phénomène réel, "objectif", les différences en politique ne sont souvent qu’une manière de se situer par rapport à ce processus élémentaire.

Marx à ce propos écrivit : "Ce n’est pas à moi que revient le mérite d’avoir découvert l’existence des classes dans la société moderne, pas plus que la lutte qu’elles s’y livrent. Des historiens bourgeois avaient exposé bien avant moi l’évolution historique de cette lutte des classes et des économistes bourgeois en avaient décrit l’anatomie économique."

Rien, dans tout ce qui nous arrive aujourd’hui de meilleur, l’immigration africaine, le métissage laïque démocratique et obligatoire, l’avortement de masse, la gynécocratie triomphale et le judaïsme exultant, sans parler de la vassalisation la plus reptilienne à l’Empire, et jusqu’à l’art contemporain, ne peut être pensé jusqu’au bout, si on l’abstrait de cette topique : le capital pour se perpétuer en tant que domination, nécessite et exige un recul de la civilisation humaine sans précédent, et par tous les moyens et dans tous les domaines.

Si la tâche sera relativement aisée pour la Mireille Mathieu du Capital, puisque la nouvelle division internationale du capitalisme exige une France sans Usine et sans ouvriers, un délicieux éden pour touristes, exclusivement peuplé de bobos, de sans-papiers, de dealers, de rappeurs et de chercheuses en sciences sociales, elle va se révéler plus dure, n’en doutons pas, pour le Thibault.
Des deux classes fondamentales, la bourgeoisie et le prolétariat, le second est bien moins veule et décomposé, résiste davantage à toutes les sirènes modernes.

On me dira, on m’a dit : "mouais résistance, résistance, tu nous la bailles belle avec ta résistance. En attendant Thibault, ce Jaune, ce briseur de grève, pavoise au sommet de la CGT pour cinq ans encore, et si la base renaude, grogne, c’est tout ce qu’elle sait faire."

Je répondrai en citant ce militant qui déclare :
"Je suis militant de la CGT. Au cours du 49ème congrès Thibault a été réélu. A aucun moment je n’ai été consulté... Je me pose la question. Par qui a-t-il été élu ? Et comment ont été désignés ceux qui ont voté pour lui ?"

En y regardant de près, on ne peut que se rendre compte que pour arriver à ses fins la direction confédérale a bafouée la démocratie comme au meilleur temps du stalinisme.

- Désignation des délégués au congrès sans que les unions locales ou départementales en soient même averties ;
- Veto monarchique de la direction nationale à l’encontre de certains indésirables ;
- Seuls seront habilités à voter les documents préparatoires, ceux qui auront reçu un mandat impératif de la direction.
- Magouilles honteuses du vote électronique avec une société privée, refusant de prendre en compte les abstentions dans les pourcentages, sans que les votants en soient prévenus.
- Interdiction de défendre les amendements du document d’orientation en séance pléniaire.

On le voit tout a été méticuleusement verrouillé. En réalité il s’agit d’un véritable coup de force de la fraction Thibault

Mais les désaccords niés ressurgiront nécessairement, après le congrès, et sur un autre terrain que celui des bureaucrates.

Parce qu’au delà des divergences entre la Base et la Direction sur des sujets brûlants comme la défense des conventions collectives, les retraites, l’interdiction de licenciements, il est un enjeu fondamental pour Thibault et sa clique et sa claque : faire de la cgt une cfdt bis.

Pour cette tâche servile, il fallait des larbins, et pour que les larbins se hissent à la tête d’une organisation d’irréductibles, il leur fallut violer la démocratie ouvrière.

Ils sont illégitimes. Cette idée fera son chemin.

De la sorte, la victoire de la fraction Thibaut lors du congrès interdit désormais toute possibilité de transformation démocratique et pacifique de la CGT.
Paradoxalement, ce triomphe des pseudos"réformistes", sur les "révolutionnaires", va contraindre les vrais réformistes, ceux qui veulent stopper les contre-réformes meurtrières, à révolutionner de la manière la plus radicale le vieux syndicat ouvrier. Ou à aller crever, en tendant la main, sous des cartons, devant les guichets des banques et les portes des grandes surfaces.

Bientôt, dans un avenir plus proche qu’on ne pense, Thibault, comme une vulgaire Nicole Notat, ne pourra plus pénétrer dans une manifestation sans se faire cracher à la gueule.

Vienne le jour béni où l’on portera des toasts à la place des crachats. Des toasts avec des coquetailles à la vodka Molotoff.

 
 

Articles de Félix Niesche (196)