Lutte des classes
L’histoire primaire de l’école, à dater du quinquennat Hollande, n’a été que l’histoire des classes en lutte contre la « Réforme des rythmes scolaires ». Grèves, manifs, retraits d’enfants, ont sans cesse ponctué ces deux années, dans le silence des media.
Le gvnmnt [1]PS a réussi le tour de force de se mettre à dos son électorat naturel, à savoir les Enseignants.
Ceux ci, avec la majorité des parents excédés se sont soulevés.
Comme la « réforme » instaure une école différente d’une commune à l’autre et vise à « territorialiser » l’école, c’est le maire qui doit décider de l’organisation du calendrier scolaire ! Du coup la Réforme s’est immédiatement heurtée à une fronde des maires et élus locos. Hombre ! Plus de 2700 communes ont décidé après délibération qu’elles n’appliqueraient pas la réforme des rythmes scolaires.
Les Rythmes scolaires : qu’est-ce que c’est ?
On les appelle aussi les Décrets Peillon. C’est tout simplement ce qu’on nomme « déréglementation » dans le monde du travail, mais appliquée à l’école. Altération des règles et des règlements. Élèves désorientés et libre-circulation d’intervenants variés.
Décrire la complexité des nouvelles règles dépasse ma compétence.
On s’y perd. Et c’est justement ça l’objectif. Transformer l’école en Bordel. Mauvais Lieu où règne le désordre et la confusion. Maison de passe où passent toutes sortes de gens. La « réforme » permet, mieux exige que s’engouffrent par ce chaos toutes sortes d’ « intervenants », représentants d’assoces en tout genre, qui viennent parler aux enfants de certaines choses. Ces bienfaiteurs prennent plaisir à voir certaines idées, certains doutes s’infiltrer dans un cerveau d’enfant, jusqu’à y prendre la place du calcul et de l’alphabet.
D’autres activités, artistiques, sportives, animalières, sont confiées à des « précaires » recrutés localement : punk à chiens reconvertis, ex-toxico, repris de boisson. C’est beau, c’est généreux.
Les vrais enseignants, eux, du primaire comme du secondaire, exercent sous des statuts divers : les uns sont « fonctionnaires stagiaires », les autres contractuels, d’autres titulaires. On ne sait plus qui est qui.
Là où ces rythmes endiablés s’appliquent, comme à Hidalgo-City, ce ne sont que cris et pleurs d’enfants le soir à la maison.
« C’est du n’importe quoi ! », écrit une institutrice de Paris sur le site de L’imMonde. « J’ai une classe de CE1. Tous les matins, une vingtaine de minutes sont prises sur les apprentissages pour faire le point : qui reste à la cantine, aux ateliers, à l’étude, aux ateliers bleus ? Les enfants n’y comprennent rien et sont déboussolés et fatigués. Le mercredi matin, on nous a imposé un créneau piscine en plein milieu de la matinée, donc les enfants ne travaillent que 30 minutes le mercredi matin : où sont les apprentissages fondamentaux ? Les animateurs font ce qu’ils peuvent mais ils ne sont pas formés, les déplacements dans la rue sont dangereux, les surveillances aléatoires… »
Une directrice d’école : « Les élèves ne savent plus du tout ce qu’ils viennent faire à l’école. L’enfant perd ses repères et les frontières entre l’école et les activités périscolaires. »
« L’école devient un hall de gare ouvert à tous les vents » ! dit un autre directeur.
Un groupe de parents et de profs : « Avec l’entrée des 759 associations et de leurs 1 600 ateliers dans les écoles parisiennes....des groupes religieux, politiques investissent l’école. Quels contrôles sur ceux-ci ? A qui sont confiés les enfants ? »
Un père d’élève : « Les soucis s’ajoutent aux problèmes, les animateurs sont en nombre insuffisant, les personnels sont peu formés, voire pas formés du tout, donc il y a beaucoup de garderie, de jeux dans la cour ou sous le préau et énormément de confusion [2]. »
Belkacem : Les rythmes à coup de trique !
Jusqu’à présent face à la fronde des maires, à la révolte des parents, aux innombrables grèves des enseignants, les ministres Peillon et Hamon tergiversaient, reculaient, menaçaient, prétendaient « assouplir », juraient le cœur sur la main ne vouloir que le bien des chères têtes blondes et brunes crépues.
Or avec une brutalité inouïe, qui en d’autres bouches eut fait gueuler au fâchisme, Belkacem a fait comprendre que la réforme s’appliquera coûte que coûte, dût elle user de la trique !
Aux maires récalcitrants cette menace : « Quand on se met en infraction à la loi, il y a des sanctions qui tombent, les préfets sont mobilisés ! »
Substituer les préfets aux élus locaux ! Voilà qui est "socialiste".
70 % des parents se disent opposés à la réforme ? Belkacem : « Toute réforme comporte des frottements » qui confond manifestement les rythmes scolaires avec ceux d’Osez le Clito, campagne de salubrité publique menée tambour battant par la De Haas, sa conseillère au ministère des Droits des femmes.
Au secours le Racisme
Aussitôt la gauche du PS fait basculer le débat sur ses « Zorigines » et appelle à des répressions policières ! Personnaliser la politique pour dépolitiser les personnes.
Dans une tribune à Libération des élus du PS expliquent qu’on serait contre Belkacem parce que sexistes et xénophobes. Et ils terminent ainsi leur besogne de basse-police :
« C’est la raison pour laquelle les attaques dont elle fait l’objet doivent être condamnées et dénoncées comme autant d’actes répréhensibles par la loi. »
Encore et toujours la police et l’envie du pénal !
Belkacem deux fois Intouchable. En tant que Fâme et que Marocaine. Inattaquable, irrécusable Belkacem, hors d’atteinte, au delà de toutes critiques, par essence.
« Récemment nommée au ministère de l’Education nationale, Najat Vallaud-Belkacem concentre de violentes critiques sexistes et racistes entremêlées » écrivent les dénonciateurs.
Sexiste ?
Quand elle était ministre du Droit des femmes, Belkacem a-t-elle levé le petit doigt pour :
- Les femmes victimes des plans de licenciements ?
- Les parturientes confrontées à la fermeture des maternités, qui accouchent sur le bord des routes ou dans les maisons de naissance de la Tourraine avec "des accouchements moins médicalisés"[SIC] c’est à dire sans médecins et sans péridurales, tellement naturels, et tellement moins coûteux !
- Les infirmières, les sages-femmes, les aides soignantes confrontées à la Loi Bachelot ?
- Les mamans dont le congé parental est réduit de six mois, au nom de l’égalité entre hommes et femmes ?
- Les femmes qui ne peuvent inscrire leurs enfants de deux ans à l’école maternelle, et auxquelles on refuse des places en crèche publique ?
Tu parles !
Elle a éradiqué l’insupportable et discriminatoire mot Mademoiselle des états civils. Elle a exigée la suppression du délit de racolage pour les prostituées, mais par contre réussi à criminaliser le malheureux qui céderait à leurs sollicitations, passible de 30 000 euros d’amende et de trois ans de réclusion !
Raciste ?
Mais qui a choisi comme conseillère dans son cabinet des Droits des femmes la miss De Haas, qui dans sa liste aux européennes « Féministes pour une Europe solidaire » a affirmé s’en prendre préférentiellement aux seuls « mâles BLANCS » ?
Assez !
Les rythmes scolaires signent la fin du caractère national de l’Instruction publique. Cette dernière déjà dégradée en Éducation s’était faite plus maternelle. Avec l’enseignement de la gougnoterie du genre elle achèvera sa métamorphose en gynécée, lieu d’aisance où les petits garçons apprendront à langer des poupées et à faire pipi assis, pour ne pas discriminer les petits filles. Cela se fait déjà en Suède. Pas encore au Maroc. C’est l’égalité des latrines.
Il est bon que ces deux ministères soient tenus en une seule main.
Le 4 juin dernier à Créteil, des milliers d’enseignants, de parents, d’agents de service, ainsi que d’élus de 30 communes du Val-de-Marne, se sont rassemblés devant l’inspection académique.
Ils criaient : « Ni Peillon ni Hamon, pas de rythmes en 2014 ! »
Mais Belkacem ? Oseront-ils ? Oseront-ils des « attaques » qui « doivent être condamnées et dénoncées comme autant d’actes répréhensibles par la loi » ?
Ce que Peillon et Hamon n’ont pas réussi, la sinistre Belkacem le fera.
Tel est en tout cas le calcul de l’Ibère à Sion.
La parole est aux Sans-dents !
Félix Niesche