Le mystère entoure le voyage « secret » du ministre israélien des Affaires étrangères Avigdor Lieberman à Vienne durant trois jours le weekend dernier.
D’après le journal Haaretz, ce séjour s’est fait de manière officieuse et a permis au chef de la diplomatie du régime sioniste de rencontrer trois individus : l’homme d’affaires autrichien Martin Schlaff, (longtemps recherché par la police israélienne pour une affaire de corruption liée à Lieberman), son homologue autrichien Sebastian Kurz et « son ami et allié », Milorad Dodik, président de la République Serbe de Bosnie.
Ce dernier a rencontré aujourd’hui au Kremlin Vladimir Poutine. Hormis la volonté commune d’augmenter le volume des échanges commerciaux, rien n’a filtré des discussions entre le président russe et le dirigeant serbe.
Dans la foulée, le Kosovo, qui n’est pas reconnu comme un État indépendant par la Russie, n’a pas de relations diplomatiques et ne commerce pas avec elle, a décidé de se joindre à ses protecteurs de Washington et de Bruxelles dans leur volonté d’imposer des sanctions à Moscou :
« Le gouvernement de la république du Kosovo a pris cette décision (…) qui vise à punir la violation de la souveraineté d’un État indépendant et l’agression de la Fédération de Russie contre l’Ukraine. »
Une prise de position cocasse quand on sait que le Kosovo a été détaché unilatéralement par la volonté du camp atlantiste d’une Serbie exangue à la fin des années 90, à un moment où la Russie était à genoux. L’Ukraine non plus, comme 35 autres pays, n’a jamais reconnu l’indépendance de l’ancienne province yougoslave.